Dans un premier temps, le syndicat Snes-FSU constate que "les conditions de rentrée qui se dégradent lentement d'année en année malgré les intentions affichées d'améliorer la qualité du système éducatif".
Au niveau national, 2.251 emplois supplémentaires dans le second degré "ne suffisent pas à compenser la hausse des effectifs de plus de 22.942 élèves" selon le syndicat. Il ajoute qu'au niveau régional, dans l'académie de Besançon "l'encadrement des élèves continue de se dégrader avec 300 élèves de plus mais un nombre de postes d'enseignants qui reste le même". La volonté de recruter les 60.000 postes supprimés sous le gouvernement Sarkozy "se heurte au principe de réalité" selon le Snes-FSU, "les concours ne font plus le plein, et 3.640 postes offerts seront vacants à la rentrée, soit 21,5 % du total. Les profs de maths, de lettres, d'anglais ou d'allemand deviennent une denrée rare."
Selon le syndicat, les raisons sont les suivantes :
- des salaires de départ "très faibles (cette année, 1290 € pour les titulaires du concours rénové)"
- des conditions de travail "difficiles"
- une formation professionnelle "non aboutie"
L'académie de Besançon accueillera cette année 275 stagiaires. "Ils devront se réinscrire en Master alors qu'ils en possèdent déjà un, écrire un deuxième mémoire et suivre des modules complémentaires durant leur année de stage" explique le Snes-FSU.
Par ailleurs, le syndicat indique qu'il y aurait "une pénurie de professeurs dans certaines parties de l'académie", en particulier dans la zone de Montébliard (maths, sciences économiques et sociales) ainsi qu'au sud de St Amour et au nord de Jussey/Scey-sur-Saône.
Enfin, les membres du Snes-FSU parle d'une "manque de cohérence dans le pilotage des lycées". Ils expliquent que la région Franche-Comté, qui a décidé de faire des économies de frais de viabilisation des lycées, "a cherché à diminuer les surfaces utilisées par les établissement de notre académie". Trois fermetures ont été envisagées telles que dans les lycées Montjoux à Besançon, Le Corbusier à Lons-le-Saunier et Diderot à Bavilliers. (Cette dernière aurait été reconsidérée selon syndicat). "Promesse a été faite qu'aucune formation ne fermerait mais qu'il s'agirait simplement de transferts au plus près pour éviter toute déscolarisation, ce qui pose de gros problèmes sur Lons le Saunier où, de son côté, le recteur a décidé la fusion du LP Le Corbusier avec le lycée général Jean-Michel, ce qui est contradictoire avec une fermeture." déclare le Snes-FSU.