Six animaux empaillés bisontins rejoignent un musée parisien

Publié le 16/02/2016 - 14:11
Mis à jour le 17/02/2016 - 09:17

Ils exhibaient leurs crocs dans le salon d’un particulier de la région de Besançon, désormais ils effraieront les petits visiteurs du musée d’histoire naturelle de Paris : six fauves saisis par les douanes ont changé de domicile ce mardi 16 février 2016.

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Léopards, lions, crocodile...

Ces trois léopards grimpant sur des branches, la démarche chaloupée, et trois lions, l'un marchant gueule entr'ouverte, l'autre assis, stoïque, et le dernier allongé, ont été donnés par les douanes pour enrichir les collections du musée d'histoire naturelle. "Ils sont splendides!", s'est enthousiasmé le président du musée Bruno David, vantant les positions "très esthétiques, très dynamiques" figées par les taxidermistes.

Les fauves, ainsi qu'une tête de crocodile, ont été saisis en mai 2015 chez un particulier qui en avait hérité de son père, "habitué des safaris illégaux", a raconté la directrice générale des douanes, Hélène Crocquevieille. A son domicile, se trouvaient plus d'une soixantaine de
trophées de chasse.

Le propriétaire ne pouvant justifier l'acquisition de ces espèces protégées, celles-ci ont été saisies, et l'homme a écopé d'une amende.

Possession illégale

Chaque année, la douane réalise "entre 450 et 600 constatations" sur des espèces protégées par la convention sur le commerce d'espèces sauvages menacées (Cites). Tortues, scorpions, mais aussi défenses d'éléphants, cornes ou encore fourrures font, en toute illégalité, le bonheur de riches collectionneurs, ou celui de la pharmacopée, en particulier en Asie, ou de l'artisanat de luxe.

Des saisies très diverses qui illustrent l'importance du trafic, l'un "des plus rentables aux côtés des trafics d'armes, de stupéfiants et de contrefaçons", a souligné la directrice générale des douanes.

Aux cotés d'un bison et d'un panda

Les six fauves ont pour l'instant trouvé leur place dans le hangar de
taxidermie du musée, aux côtés d'illustres mammifères naturalisés comme le bison chassé par le président Valéry Giscard d'Estaing aux Etats-Unis ou le panda "Yen Yen" offert par le Premier ministre Zhou Enlai au président Georges Pompidou. Ils seront plus tard exposés et remplaceront sans doute des congénères qui, même naturalisés, "commencent à vieillir", explique le président du musée.

Peut-être subiront-ils aussi des microprélèvements afin de réaliser des analyses génétiques, destinées à améliorer les connaissances sur la diversité génétique. Bien loin de Besançon et de l'Afrique, ils continueront à fasciner et feront en outre avancer la recherche.

(avec AFP) 

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