"L'année 2014 sera celle de la mise en place des autotests", a déclaré cette semaine la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lors d'une audition devant une commission parlementaire sur les financements pour la santé."J'ai donné le feu vert à la demande des autorisations nécessaires pour ces autotests qui permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests", a déclaré le ministre. Les populations visées sont celles qui échappent pour l'instant à toutes les campagnes de dépistage en raison de leur précarité, de leur marginalité ou encore par déni de leurs propres comportements à risque.
Ces tests n'ont pas vocation à remplacer les campagnes de dépistage vers les populations les plus à risque comme les hommes homosexuels ou les femmes migrantes, mais s'adressent à ceux "qui ne souhaitent pas se rendre dans les centres de dépistage ou les hôpitaux", a expliqué la ministre. "Le retard au dépistage se traduit par le maintien d'une +épidémie cachée+ qui contribue de façon significative à la dynamique de l'épidémie", expliquait en mars, le Conseil national du Sida (CNS) dans un avis favorable à ces tests.