« A l’heure actuelle, les gens se serrent la ceinture sur beaucoup de dépenses. Or, nous avons remarqué que beaucoup d’entres eux continuaient à privilégier la culture, les loisirs. Ce que nous proposons avec notre salon, c’est une alternative de divertissement. » C’est selon Jean Luc Clergue, l’un des organisateurs du salon de l’érotisme, l’une des raisons qui explique le succès croissant de ce salon à Besançon. Salon qui est d'ailleurs présenté, avec celui de Mulhouse, comme le plus grand de France.
L’autre clé de ce succès, n’est pas à chercher du côté des mœurs bisontins qui seraient plus libérés que ceux des autres villes. De l’aveu même de l’organisateur la raison est plus simple : « Nous éditons un magazine libertin « club est », diffusé à près de 40 000 exemplaires dans le Grand Est, ce qui nous permet de toucher une large population. D’ailleurs, 40% des visiteurs ne proviennent pas du Doubs… »
Faut-il en conclure pour autant que nous serions plus « coincés » sur le sexe que nos voisins ?
Ce n’est pas tout à fait l’avis de Julie, une « ambassadrice du plaisir » comme elle aime qu’on la définisse. Son métier ? Vendre des sexe-toys en réunions, comme on vend des boites en plastique...
« J’ai l’impression que les gens se libèrent tout doucement, ils commencent à voir la sexualité d’un autre œil, tout simplement car la sexualité fait partie de la vie ». Le panier moyen des clientes de Julie est de 45 €. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter. Faut-il y voir encore ici le signe d’une sexualité décomplexée?
C’est en tout cas le sentiment de Greg, vendeur « Au Doubs Plaisir », le plus vieux sex-shop de Besançon. Ouvert depuis déjà 30 ans, la boutique est presque « une institution » pour les Bisontins.
«Depuis 2 ans, nous avons vu notre clientèle augmenter de façon significative. L’émergence d’internet est l’un des facteurs qui explique l’évolution des mentalités. Vous remarquerez qu’il y a certaines publicités qui passent à
A la question trouvez vous que les Bisontins sont «open», Greg répond par l’affirmative : « Les gens ici sont plutôt ouverts par rapport à d’autres régions où j’ai pu travailler. On ne prétend pas pouvoir rivaliser avec les régions du sud où l’on parle de sexe sans tabou, mais on est satisfaits ».
Et il est vrai qu’avec ses 4 sex-shops et ses quelques clubs libertins, le Grand Besançon semble plutôt bien équipé pour assouvir les fantasmes de ses 180 000 habitants…
Une chose est sûre, avec près de 20 000 visiteurs en 2008, qu’il soit réellement ou pas le plus grand salon érotique de France, Microplis devrait une fois de plus faire le plein de fréquentation ce week-end… dans une ambiance chaude....à 28 ° !
Salon de l'érotisme à Micropolis
Les 13, 14 et 15 mars
Entrée 25€