Pour rappel, une série de tirs a débuté le 11 janvier à Avanne-Aveney, elle s'est poursuivie le 15 janvier avec l'attaque à l'arme de guerre d'un barber shop rue Rivotte à Besançon. Le 18 janvier, c'est au tour d'un restaurant avenue Léo Lagrange et d'un garage de Besançon d'être pris pour cible. La même nuit, deux commerces ont également été mitraillés à Audincourt.
Le procureur de Montbéliard s’est dessaisi des faits survenus dans la nuit du 18 au 19 janvier à Audincourt au profit du parquet de Besançon pour permettre d’avoir une enquête commune sur la totalité des faits.
"Il y a plusieurs grilles de lecture de ces faits", a indiqué le procureur Etienne Manteaux ce mercredi devant la presse, en précisant toutefois que les commerces visés sont soit "détenus par des personnes proches de personnes déjà condamnées pour trafic de stupéfiants" soit des commerces "accueillant ou étant en relation d’affaires, comme le garage avec un véhicule en attente de réparation, avec des personnes ayant déjà été condamnées pour trafic de stupéfiants".
Toutefois, l’arme utilisée pour la série des six tirs est la même : "Les investigations techniques qui ont été diligentées, notamment sur des étuis retrouvés à proximité de ces différents commerces, ont mis en évidence qu’il s’agissait d’une seule et même arme qui a percutée la totalité des munitions lors de ces six séries de tirs", a précisé Etienne Manteaux.
Les faits ont été qualifiés de tentative de meurtre (pour les tirs à Avanne-Aveney), et dégradations par arme et détention et transport d’arme et de munitions de catégorie A (ici arme de guerre) ainsi que mise en danger délibéré de la vie d’autrui.
Hasard ou conséquence ?
Le procureur de Besançon a rappelé que Sahbi El Asraoui avait été interpellé la veille des premiers tirs du 11 janvier à Avanne-Aveney. Pour rappel, ce dernier avait réussi à fuir avant le délibéré de son procès pour violences aggravées en 2023 et soupçonné d'avoir depuis tué d'une balle perdue un père de famille près d'un point de deal à Dijon.
"Une information judiciaire a été ouverte aujourd’hui pour mettre tous les moyens en œuvre pour permettre l’élucidation des faits", a indiqué Etienne Manteaux.
Découverte de 1,7 kilo d’explosifs dans une cave à Planoise
En parallèle de cette série de tirs, s’ajoute la découverte le 20 janvier dernier de 1,7 kilo de poudre d’explosifs dans une cave rue du Piémont à Planoise.
"C’est beaucoup trop tôt pour faire un lien avec ce dossier et les tirs. Une information judiciaire est également ouverte aujourd’hui", précise le procureur.
Une personne est en garde à vue : "il s’agit du fils de la locataire. Il sera déféré dans l'après midi sur ces faits", conclut Etienne Manteaux.