La majorité de droite et du centre au Sénat sort renforcée des élections de dimanche, marquées globalement par une grande stabilité, et l’annonce par les écologistes de la formation d’un groupe politique.
« Cette élection, dans un contexte sanitaire, économique et social inédit, vient conforter la majorité sénatoriale de la droite et du centre« , s’est félicité Gérard Larcher (LR), qui a toutes les chances d’être réélu à la présidence jeudi. Selon lui, « les grands électeurs ont signifié aujourd’hui qu’ils veulent que le Sénat soit à la fois ouvert et un contre-pouvoir exigeant, participant à un rééquilibrage des pouvoirs au profit des collectivités« .
En Franche-Comté
Dans le Doubs, la division de la gauche (liste de N. Bodin + B. Romagnan) lui a en revanche fait perdre un siège auparavant détenu par le Parti socialiste, remporté par Annick Jacquemet (DVD). Les deux sénateurs sortants Jean-François Longeot (DVD) et Jacques Grosperrin (LR) ont été réélus sans difficulté.
Dans le Territoire de Belfort, le sénateur Les Républicains Cédric Perrin a également été réélu haut la main (72,24 %) dès le premier tour sur ce siège longtemps occupé par Jean-Pierre Chevènement.
En Haute-Saône, les deux sièges de sénateurs restent acquis aux Républicains. Alain Joyandet, ancien secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, a été réélu dès le premier tour (55,50 % des suffrages) et Olivier Rietmann (54,62 %), a remporté le deuxième siège laissé libre par Michel Raison.
En Bourgogne
Dans l'Yonne, Jean-Baptiste Lemoyne (LREM), transfuge de l'ex-UMP de 43 ans, secrétaire d'État chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, a été élu de justesse (52,56%) au deuxième tour. Il était sénateur entre 2014 et 2017, jusqu'à son entrée au gouvernement.
Non cumul des mandats oblige, cet ancien proche de Jean-François Copé, devenu une valeur montante de la génération Macron, laisse son siège à sa suppléante Marie-Agnès Evrard, conseillère départementale de 63 ans. L'autre siège du département avait été conservé dès le premier tour par la sortante Dominique Vérien (UDI).
Scrutin délicat également pour le patron du groupe LREM François Patriat en Côte d'Or: "J'ai été élu avec cent voix d'avance", a déclaré, soulagé, cet ancien socialiste à l'AFP. Il était menacé par la socialiste Colette Popard, proche du maire PS de Dijon François Rebsamen. Les deux autres sièges à pourvoir dans le département ont été conservés par Alain Houpert (LR) et Anne-Catherine Loisier (UDI).
Enfin, Statu quo en Saône-et-Loire, où la droite conserve ses deux sièges avec Marie Mercier (sortante) et le nouvel élu Fabien Genet, maire DVD de Digoin. Le sénateur socialiste Jérôme Durain conserve son siège, le seul acquis par la gauche dimanche.