Les infections à HPV (Papillomavirus humains) sont responsables chaque année en France "de plus de 6.300 cas de cancers de la sphère ano-génitale (col de l’utérus, vulve, vagin, anus, pénis) et ORL, impactant les femmes mais aussi les hommes. Les verrues génitales touchent 100.000 personnes par an, dans les deux sexes. Ces pathologies sont pourtant évitables, grâce à la prévention" avance le CHU.
Une couverture vaccinale encore faible chez les garçons
La vaccination anti-HPV est recommandée et remboursée à partir de 11 ans et en rattrapage jusqu’à 19 ans révolus (filles et garçons) rappelle l’établissement. La région Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions les plus dynamiques en affichant une progression régulière et supérieure à la moyenne nationale, notamment grâce aux actions mises en œuvre par le collectif d’acteurs territoriaux impliqués : 51% des jeunes filles sont en effet vaccinées. Toutefois, la couverture vaccinale ne dépasserait pas les 12% chez les garçons selon les données régionales Santé Publique France à fin 2022.
Le CHU rappelle pourtant que "la lutte contre les pathologies induites par HPV est aujourd’hui un enjeu de santé publique mondial". En France, le médecin traitant n’est plus le seul acteur sur qui repose cette responsabilité. En effet, pharmaciens, sage-femmes ou encore infirmier(e)s peuvent prescrire et administrer le vaccin anti-HPV selon les recommandations du calendrier vaccinal en vigueur. En complément, tous les enfants inscrits en classe de cinquième peuvent profiter de la vaccination au sein-même de leur établissement scolaire. Pour Christiane Mougin, professeure émérite et membre du collectif Prévention HPV Bourgogne-Franche-Comté, "nous sommes confiants en l’impact attendu de ces nouvelles mesures sur l’augmentation des couvertures vaccinales".
Pour rappeler aux jeunes les recommandations vaccinales les concernant, les acteurs de la vaccination en région Bourgogne Franche Comté se mobilisent donc lors de cette semaine européenne de la vaccination à travers un message simple : "la vaccination anti-HPV, c’est pour l’ensemble des filles et des garçons et jusqu’à 20 ans !"
La vaccination
- protège contre la majorité des cancers associés aux HPV et diminue le risque de verrues génitales (condylomes).
- Dans les pays où la couverture vaccinale est élevée (Australie, Grande-Bretagne), on constate une quasi-disparition de l’infection à HPV et une très nette régression des lésions précancéreuses et cancéreuses ainsi que des lésions bénignes dues aux HPV.
- L’OMS vise à éliminer le cancer du col de l’utérus avant la fin du siècle, à condition notamment d’atteindre une couverture vaccinale de 90% chez les jeunes filles. Le plan cancer Européen vise quant à lui l’élimination de l’ensemble des cancers induits par HPV via un soutien à l’extension de l’implémentation des programmes vaccinaux HPV mixtes