Seloncourt : un homme mis en examen pour assassinat après une "exécution" en pleine rue

Publié le 08/11/2024 - 08:14
Mis à jour le 08/11/2024 - 08:13

Un homme turc, né en 1985, a été mis en examen pour "assassinat" après "l'exécution" d'un homme au volant de sa voiture commise mardi à Seloncourt (Doubs), a annoncé jeudi 7 novembre 2024 le procureur de la République de Montbéliard.

 © Élodie R.
© Élodie R.

"Le mis en cause a reconnu avoir donné la mort à la victime, tout en assurant s'être senti menacé par la victime, ce qui semble être contredit par les images de vidéosurveillance", a déclaré le procureur Paul-Édouard Lallois, au cours d'une conférence de presse. Le magistrat a évoqué une "véritable exécution sur la voie publique avec une détermination (du suspect) qui fait froid dans le dos".

Selon lui, les images de vidéosurveillance montrent un homme armé se dirigeant calmement vers le véhicule de sa victime qui vient de se garer, et tirer à plusieurs reprises. Les enquêteurs "ont découvert trois étuis percutés de calibre 7.65 mm, au même endroit que les bris de la vitre du véhicule", a précisé le procureur, tout en indiquant qu'il y avait eu "au moins quatre tirs".

La victime a pu dénoncer son agresseur à un témoin

La victime, née en Turquie en 1970, avait tenté de reprendre la route sur quelques mètres, avant de sortir de son véhicule et de s'écrouler au sol. Il avait eu le temps de confier à un témoin que son agresseur était le nouveau compagnon de son ex-femme. Malgré l'arrivée des secours, il était décédé quelques instants plus tard. Il présentait plusieurs plaies par balle au niveau du bras et flanc gauche.

Le tireur a rapidement été identifié par les agents du commissariat de Montbéliard, chargés de l'enquête. "La célérité des services de police a permis l'interpellation du suspect le jour-même", a salué Paul Mangin, le commissaire de Montbéliard. Une perquisition à son domicile a permis de retrouver un pistolet automatique, désigné par le suspect comme étant l'arme du crime, ainsi que les vêtements qu'il portait au moment des faits.

Un passage à l'acte "par peur"

Ce dernier a assuré au cours de sa garde à vue s'être "senti obligé de passer à l'acte par peur, estimant que si ce n'était pas lui qui passait à l'acte, ça aurait été la victime", a déclaré Paul-Édouard Lallois.

Selon le suspect, la victime s'était montrée "oppressante envers son ex-épouse", qui avait d'ailleurs alerté la gendarmerie de Bavans, où une procédure avait été ouverte.

(AFP)

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