L’ARS Bourgogne-Franche-Comté s’est positionnée en coordinatrice de la politique d’investissement dans la région, assurant "une large concertation au sein des instances en place pour parvenir au plus haut niveau de consensus sur la priorisation des opérations", indique-t-elle.
Depuis mars 2021 et jusqu’à ces dernières semaines, la stratégie régionale a été co-construite étape par étape, en associant les instances des groupements hospitaliers de territoires (GHT), de la démocratie en santé, les élus, et en particulier les huit conseils départementaux s’agissant des projets médico-sociaux qui relèvent conjointement des compétences des départements.
Objectifs : "permettre aux établissements d’exprimer l’ensemble de leurs besoins, accompagner un maximum de projets suffisamment mâtures et répondant aux objectifs de santé publique et de modernisation de l’offre", souligne l'ARS.
Un travail technique a également été conduit pour vérifier que les projets s’inscrivent dans une trajectoire d’endettement maîtrisée pour les établissements qui les portent.
Les axes prioritaires de la stratégie régionale des investissements Ségur en Bourgogne-Franche-Comté
Les projets accompagnés pour les établissements de santé visent la structuration de l’offre de soins suivant cinq axes :
- territorialiser, transformer, décloisonner ;
- réduire les inégalités territoriales ;
- améliorer l’accueil et les prises en charge en matière de soins non programmés ; moderniser et restructurer les services de soins critiques ;
réduire la trace environnementale. - Les projets répondent également aux priorités du projet régional de santé (PRS) : psychiatrie et santé mentale, plan cancer, prise en charge des maladies chroniques, personnes âgées, soins palliatifs et fin de vie.
Dans le champ médico-social, les projets ont été sélectionnés pour moderniser les structures les plus inadaptées, favoriser des pôles d’activités et de soins adaptés (PASA), transformer des organisations pour créer des plateformes de services permettant une réponse coordonnée jusqu’au domicile de la personne. Le défi des transitions énergétiques et démographiques a également été pris en compte.
Une approche transversale à l’échelle des territoires pour une réponse cohérente aux problématiques de santé
Les établissements publics rassemblés au sein des groupements hospitaliers de territoire ont assuré une priorisation conjointe de leurs projets sanitaires et médico- sociaux. S’y ajoutent, en complémentarité et souvent même en partenariat, des projets portés par des établissements privés.
Il résulte de cette démarche ascendante et coordonnée à l’échelle des territoires de santé et des départements, un ensemble de projets cohérents fédérant les forces de chaque établissement pour répondre ensemble aux besoins de la population.
Plus de 830 millions d’euros d’investissement pour soutenir les établissements sanitaires et médico-sociaux en Bourgogne Franche-Comté
Le Ségur de la santé annonce 768 millions d’euros d’investissement pour soutenir les projets et transformer l’offre dans les territoires dont 32 millions de fonds européens FEDER mobilisés par le conseil régional de Bourgogne Franche-Comté et plus de 63 millions d’euros d’investissement du quotidien pour les établissements de santé, plus de 66 millions d’euros d’investissement pour les Ehpad dont 7,4 millions d’euros d’investissement du quotidien.
72 hôpitaux et au moins 17 Ehpad seront soutenus par le Ségur de la santé en Bourgogne Franche-Comté.
Le travail des soignants "revalorisés" en région
Le Ségur de santé annonce :
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plus de 67 000 sages-femmes, infirmiers, aides-soignants ou autres personnels non-médicaux des établissements de santé revalorisés ;
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38 000 équivalents temps plein revalorisés dans les établissements médico-sociaux.
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Plus de 4 000 médecins de l’hôpital public.
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Près de 8 000 étudiants paramédicaux, étudiants en médecine et internes revalorisés.
Quelques projets soutenus par le Ségur de la santé en Bourgogne Franche-Comté
- Dans la Nièvre : reconstruction du centre hospitalier à Cosne-Cours-sur-Loire. Le montant de l’aide total à ce centre hospitalier s’élève à 23 millions d’euros et 1,3 million d’euros pour son investissement médico-social.
- En Côte-d’Or : des projets à plusieurs dimensions au CHU de Dijon - Bourgogne. Le montant de l’aide total à ce centre hospitalier s’élève à 74,5 millions et 2 millions d’euros pour son investissement médico-social.
- Dans l’Yonne : rénovation complète des hôpitaux de Sens, Villeneuve-sur-Yonne et Joigny. Le montant de l’aide total à ces hôpitaux s’élève à 61 millions et 7 millions d’euros pour leurs investissement médico-social.
- En Haute-Saône : rénovation de l’hôpital de Gray et partenariat avec la clinique Brugnon-Agache. Le montant de l’aide total au groupe hospitalier 70 s’élève à 31,5 millions et 3 millions d’euros pour l’Ehpad de Neurey-lès-la-Demie.
- Dans le Jura : pour le centre hospitalier Jura Sud et la clinique Val Jura à Lons-le-Saunier, le montant de l’aide est de 30,3 millions d’euros en faveur du centre hospitalier Jura Sud, près de 1 million d’euros pour la clinique Val Jura et 2 millions d’euros pour l’Ehpad de Champagnole.
- En Saône-et-Loire : pour l’Ehpad Château des Crozez à Frontenaud, le montant de l’aide du Ségur de la santé s’élève à 2 millions d’euros ainsi qu’une participation du conseil départemental de Saône-et-Loire de 1 million d’euros viendront soutenir ce projet à 13,5 millions d’euros.
La députée du Doubs Fannette Charvier a précisé dans un communiqué que le Doubs est doté de plus de 80 millions d’euros. Cette somme bénéficiera notamment au CHU de Besançon afin de moderniser son offre de soins ou encore d’améliorer le parcours des patients en chirurgie ambulatoire. Les établissements de santé comme celui de Quingey, d’Avanne-Aveney ou de Morteau sont également concernés et vont bénéficier d’aides pour améliorer le fonctionnement ou la rénovation de leurs structures, ou pour améliorer l'offre de soins de suite et de réadaptation. Un EHPAD de 88 places sera également créé à Valdahon.
"Je me félicite du travail engagé par la majorité pour améliorer les secteurs de la santé et du soin" souligne la députée du Doubs. "Ce travail aboutit concrètement aujourd'hui sur l'ensemble du territoire, notamment dans les établissements de proximité, avec un investissement massif, pour un meilleur accès au soin pour tous."