D’après l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale), les crimes et les délits enregistrés en France, toutes infractions confondues, se sont élevés à 3,7 millions en 2016. En augmentation de 1,36 % en 2 ans, puisqu’ils étaient de 3,68 millions en 2015 et de 3,65 millions en 2014.
Dans le Doubs, le nombre de violences pour 1.000 habitants s’élève à 8,20 (7,82 pour la France métropolitaine). Selon Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs et président du groupe Les Républicains au conseil municipal de Besançon, "les chiffres sont alarmants à Besançon". Il note que "pour les mois de septembre, octobre, novembre 2016, le nombre d’agressions, de cambriolages, d’incendies, de dégradations, de troubles est de 993, en augmentation de 36 % par rapport à la même période en 2015." Et de citer les augmentations qui lui paraissent inquiétantes : "Dans le détail, les agressions ont augmenté de 19%, les incendies de 44%, les troubles de 52% et les dégradations de 95%." Il évoque encore le quartier de Planoise et rapporte que de 2015 à 2016, "les dégradations passent de 44 à 130, les troubles de 58 à 159."
Pour Jacques Grosperrin, l’État d’urgence n’endigue pas la progression des infractions. Rapportant un sondage IFOP, selon lequel "56 % des Français ne font pas confiance au gouvernement pour lutter contre l’insécurité", il rappelle son rôle au maire de la Ville de Besançon qui, en tant que 1er magistrat en charge de la police judiciaire, "doit assurer la sécurité et la tranquillité de ses concitoyens. Malheureusement, je déplore depuis de nombreux mois qu’il ne prend pas la mesure de la gravité de la situation. Il est même dans le déni."
Le président du groupe Les Républicains souhaite davantage de "clairvoyance et d’autorité dans sa ville" notamment en "décidant de faire évoluer les missions des policiers municipaux et de les armer", et "en faisant respecter la loi."