Le secteur BTP se compose de trois branches :
- Les travaux de construction spécialisés (démolition, installation électrique, plomberie et travaux de finition) qui représentent 82,3 % des effectifs,
- le génie civil (11,1 %)
- la construction de bâtiments (6,6 %).
Le secteur a connu un fort repli des effectifs entre 2009 et 2016. En dix ans, il a perdu en 9855 emplois, soit une baisse de 16,5 % des effectifs contre une diminution de 8,2% au plan national. "La perte d’effectifs touche toutes les branches de la construction même si la construction de bâtiments est davantage impactée que le génie civil : - 37,1 % contre - 8,6 %" indique l'Ursaaf.
Le secteur embauche 91 % d'hommes
Le secteur s'est stabilisé en 2017 (- 0,03%). Si le nombre de déclarations préalables à l’embauche (DPAE) a chuté entre 2008 et 2015 malgré un sursaut en 2011 (+ 8,1 %) ; la tendance est à la hausse depuis 2016. Le secteur a enregistré en 2017 une augmentation de + 6,1 % du nombre de DPAE par rapport à 2016 et 85 % des déclarations concernent des contrats longs dont 51 % sont des CDD de plus d’un mois et 49 % des CDI. Le secteur embauche 91,7% d'hommes.
Quid des salaires ?
La masse salariale du secteur évolue, elle, positivement entre 2007 et 2017 (+ 3,5 %). Le salaire moyen par tête a lui aussi progressé (+ 24 % en 10 ans). Le salaire moyen par tête atteint 2 075 € brut (contre 2 251 € au niveau national) et varie selon l’activité : le génie civil (2 425 €) ; la construction de bâtiment (2 355 €) et les travaux de construction spécialisés (2 005 €). À titre de comparaison, le salaire moyen par tête du secteur privé est de 2280 euros.
Évolution du BTP en Franche-Comté
Le département du Doubs compte 1430 établissements et 9230 salariés dans le BTP en 2017, soit 7,2 % des effectifs du secteur privé. Entre 2007 et 2017, le nombre de salariés dans la construction a diminué de 16,1 %, une baisse proche de la moyenne régionale (- 16,5 %).
Le Jura compte 5025 salariés (soit 9 % des effectifs du secteur privé) et 900 établissements. Avec la Saône-et-Loire et la Côte-d’Or, le département du Jura est le seul à ne pas perdre d’emplois en 2017 (+ 0,4 %).
En 10 ans, le département de la Haute-Saône a perdu 22,4 % des salariés dans le secteur de la construction. Avec 3370 salariés en 2017, le secteur de la construction représente 7,7 % des effectifs du secteur privé contre 9,5 % en 2008. La Haute-Saône fait partie des départements qui enregistrent la plus forte baisse de salariés ainsi que d’entreprises (- 18,2 % en 10 ans).
Le Territoire de Belfort compte, en 2017, 2150 salariés soit 18,9 % de moins qu’en 2007 et 345 établissements (-16 % en 10 ans). Le taux de restes à recouvrer se détériore à nouveau en 2017 (8 %), c’est le plus fort de la région.
Info +
Pour les Ursaaf, le taux des cotisations restant à recouvrer ainsi que l’évolution du nombre de demandes de délais permettent d’apprécier les difficultés passagères ou non d’un secteur d’activités. En 2017, le taux de reste à recouvrer (RAR) est de 3,9 %. Il est de 8,3 % pour les entreprises de moins de 10 salariés. En comparaison, le taux de RAR national du secteur de la construction est de 5,9 % et celui du secteur privé en général s’élève à 0,96 %.
Entre 2010 et 2013, le nombre de demandes de délais n’a fait qu’augmenter passant de 1700 à 1950 demandes par an. Les demandes ont ensuite diminué, avec une baisse notable entre 2016 et 2017 (- 25 %). En 2017, 963 délais ont été demandés.