- Sur 96 départements en France métropole, 93 sont touchés par une alerte sécheresse
En raison d'une sécheresse plus grave que celle de 2018 en raison de sa précocité, la préfecture du Doubs passe le département en alerte crise à la sécheresse à partir de ce mercredi 10 août 2022.
Cinq communes sont désormais alimentées en eau potable par citerne (Abbenans – Uzelle – Sourans -Valoreilles -Arc-sous-Cicon), huit autres sont alimentés par des ressources exceptionnelles et plusieurs autres sont sous surveillance.
Si la seconde partie du mois d'août ressemble à celle de juillet et si la pluie ne s'invite pas d'ici la rentrée, la situation pourrait-être critique tant pour la nature, l'agriculture que la gestion de la ressource en eau.
"Ça tient" dans le Grand Besançon
Christophe Lime, vice-président en charge de l'eau et de l'assainissement à Grand Besançon Métropole se veut rassurant mais se dit très vigilant et s'inquiète du retour des vacances, de la rentrée étudiante avec les besoins inhérents.
Pas de "décrochage" pour le moment, mais les services de l'agglomération réfléchissent, pour le futur, à des solutions alternatives, comme d'éventuelles nouvelles ressources...
"Avec le phénomène des sols karstiques, nous ne pouvons totalement écarter l'hypothèse d'un décrochage à l'avenir. Pour éviter des problèmes à la rentrée et à l'automne (...) Pour l’instant, ça tient mais nous demandons à la population de limiter les prélèvements sur les 32 ressources en eau dont nous disposons sur l'agglomération. "
Toutes sont désormais interconnectées à l'échelle du Grand Besançon. Depuis la canicule de 2003, les comités scientifiques ont en effet progressé dans la connaissance des différentes ressources et des travaux ont été réalisés pour sécuriser l'alimentation à l'échelle du territoire en cas de sécheresse ou de pollution.
L'élu du Grand Besançon souhaiterait à l'avenir une meilleure anticipation et coordination de la problématique sécheresse à l'échelle du département du Doubs pour réfléchir aux solutions et interconnexions possibles. "Il faut travailler plus en amont et dès cet automne, je l'ai indiqué lors du dernier comité sécheresse en préfecture…"
Selon lui cet épisode de sécheresse est surtout l'occasion de se poser les bonnes questions pour l'avenir et d'adapter les consommations et les comportements. "Ces sécheresses vont se reproduire, nous ne pouvons plus consommer l’eau comme il y a seulement quelques années."
A Besançon le débit de la rivière inquiète. Il est passé de 12 m3/s fin juillet 2022 et vient de passer en dessous de la barre des 10 m3/s pour s'établir à 9,44 m3/s en moyenne journalière le lundi 8 août 2022.