Sècheresse et agriculture en Franche-Comté : “On a du mal à se faire entendre du ministre de l’Agriculture” (M-G Dufay)

La situation est particulièrement grave pour les agriculteurs en Franche-Comté et notamment en Haute-Saône, dans le sud du Doubs et le sud du Jura. Jeudi 11 octobre 2018, lors d’une conférence sur les sujets de l’Assemblée plénière, la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté Marie-Guite Dufay a évoqué l’aggravation de la condition des exploitants agricoles. Elle a également avoué avoir « du mal à se faire entendre du ministre de l’Agriculture ».

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Déjà fin août dernier, les agriculteurs de Haute-Saône devaient utiliser leur fourrage prévu pour l'hiver. Aujourd'hui, une partie du Doubs et du Jura se retrouvent dans les mêmes conditions. Marie-Guite Dufay, qui suit ce dossier complexe avec les différents syndicats et associations d'agriculteurs, attend une réponse, une action de l'État. "Avec le président de la Région Grand Est, nous avons écrit au ministre de l'Agriculture afin qu'il contacte le plus vite l'Union européenne (…) Mais nous avons du mal à nous faire entendre du ministre".

Cela permettrait à la présidente de pouvoir actionner les leviers d'aide et d'accompagnement aux agriculteurs. Pour Marie-Guite Dufay, le dispositif d'aide aux exploitants qu'elle souhaite mettre en œuvre doit ne leur garantir aucun remboursement : "il faut leur promettre qu'ils n'auront rien à rembourser", insiste la présidente.

"L'Union européenne est d'accord pour ça, mais l'État doit bouger pour faire intervenir l'Union européenne afin que la Région intervienne à son tour", précise-t-elle.

La présidente a également déclaré : "l'agriculture est dans une révolution qui a besoin d'un accompagnement. Il est inentendable qu'il y ait une baisse de la PAC de 15% qui aura un impact sur les revenus des exploitants. Il faut que l'État bouge !"

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Marie-Guite Dufay devrait annoncer vendredi 12 octobre, suite à l'Assemblée plénière, un plan global pour les agriculteurs en difficulté à cause de la sècheresse. Au-delà de cette période qui dure dans notre région, la présidente souhaite lancer ce plan global avec l'objectif de créer des fonds nouveaux de plusieurs millions d'euros (5 millions de fonds et 5 millions pour l'investissement) pour permettre aux agriculteurs de réaliser des investissements pour lutter contre la sècheresse.

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