Actuellement, "il n'y a pas de difficulté identifiée" dans le secteur du Grand Besançon et de ses 70 communes selon Éric Lalaurie, chef du département Santé et environnement à l'ARS. La communauté d'agglomération compte pas moins de trois ressources en eau interconnectées "qui permettent une bonne sécurisation", précise-t-il. Ces trois ressources sont la source d'Arcier prélevée dans la Malate, la loue à Chenecey-Buillon et des karsts profonds dans la plaine de Thise-Novillars.
Un plan B a malgré tout été imaginé et serait prêt à être mis en place en cas de difficulté : il consiste à pomper l'eau dans le Doubs.
Le scénario catastrophe
Les élus du département du Doubs attendent avec impatience de belles chutes de pluie ces prochaines semaines ainsi qu'un hiver pas trop froid ni trop sec. Le pire des scénarios serait qu'un printemps 2019 sans pluie succède à une période hivernale froide et sèche. Cela placerait la département dans une situation catastrophique.
"Aujourd'hui, on maîtrise la situation, car on a eu un printemps pluvieux, si ça n'avait pas été le cas, ce serait actuellement très compliqué", précise Christian Schwartz, directeur départemental des territoires du Doubs.
Un record de sècheresse depuis 1885
Nombreux sont celles et ceux qui se demandent si cet épisode sec dans le Doubs est une première. D'un point de vue météorologique, selon Yannick Cadet, chef de service Eau, risque, nature et forêt à la Direction départementale des territoires du Doubs, cette sècheresse est un record. "L'épisode dure depuis mi-juin ; on n'a jamais eu aussi peu de précipitations depuis 1885 et les températures moyennes n'ont jamais été aussi élevées et sont supérieures à 2003", explique-t-il. Il ajoute qu’"il y a la vulnérabilité intrinsèque de notre système karstique, mais on vit aussi une situation hydrologique exceptionnelle et record."