La situation hydrologique des cours d’eau s’améliore dans le Doubs, mis à part la zone de l’Allan (Nord-Franche-Comté). Avec un déficit de pluie de 80 % par rapport aux normales, le mois de juillet 2022 se hisse, selon la préfecture du Doubs, au 2e rang des mois de juillet les plus secs depuis 1959 (25 mm, tout juste derrière juillet 2020). En août, le cumul partiel des précipitations à l’échelle du département est de 84 mm, soit un déficit de 25 %.
Face à cette situation inédite, la préfecture du Doubs a pris des mesures de restriction, dès le mois de juin allant jusqu’au niveau "crise" depuis le 9 août. Néanmoins, les orages récents de mi-août, fin août et début septembre ont permis d’apporter des cumuls de pluie significatifs sur une partie du département (hétérogénéité forte des cumuls pluviométriques) sans pour autant être suffisants pour ne plus être attentif à la situation.
Il est donc possible aujourd’hui d’alléger les mesures de restriction d’usages de l’eau sur tout le département mis à part sur la zone de gestion de l’Allan partagée avec le Territoire de Belfort.
Passage en alerte renforcée
Après avoir consulté le comité de ressource en eau mardi 13 septembre, le préfet du Doubs, Jean-François Colombet, a décidé de passer les trois zones de la Haute-Chaîne, des Plateaux calcaires du Jura et des Moyennes vallées du Doubs et de l’Ognon au niveau "alerte renforcée". Ce classement entraîne la mise en application de mesures de restriction de l’usage de l’eau moins contraignantes qu’au niveau "crise", telles que prévues par l’arrêté cadre "sécheresse" départemental du Doubs signé le 28 avril 2022.
Ces mesures de restriction visent toutes les catégories d’usagers : entreprises, agriculteurs, collectivités, particulier, et sont détaillées sur le site internet de la préfecture du Doubs. Des contrôles seront toujours réalisés par les services de police, de gendarmerie, par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), de la Direction départementale des
Territoires (DDT) et de l’unité départementale de la Direction régionale de l’environnement, aménagement et du logement (DREAL) afin de s’assurer "de la bonne application des restrictions sur l’ensemble du département".
Des travaux initiés dès l'automne pour "améliorer la gestion de la crise sécheresse"
Par ailleurs, les maires peuvent prendre par arrêté municipal des mesures de restriction plus contraignantes et adaptées à la situation locale, en fonction de l’état des ressources en eau du territoire communal, sur le fondement de la salubrité et de la sécurité. Enfin, des travaux seront initiés dès l’automne pour "améliorer la gestion de la crise sécheresse pour les années suivantes au regard du retour d’expérience de cette année".