« Aujourd’hui, il y a 200 places de pédiatrie ouvertes par an aux étudiants en médecine sur toute la France, dont une vingtaine pour la Franche-Comté. Avec l’AFPA, nous souhaiterions voir ce nombre augmenter jusqu’à 600 pour assurer le renouvellement au sein de la profession et répondre à la demande des nombreux étudiants en médecine qui souhaitent se lancer dans cette spécialité», estime le Dr. Bocquet.
Santé : la pédiatrie menacée de disparition
L’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) a lancé une pétition afin d’alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur la future pénurie de pédiatres de ville. Par ailleurs, une étude menée en Franche-Comté en 2005 a montré qu’une meilleure prise en charge de la santé des enfants passe par le suivi accru d’un spécialiste en pédiatrie.
En 2005, Alain Bocquet, pédiatre bisontin et représentant régional de l’AFPA, a mené une étude en se basant sur des données officielles de la Sécurité sociale de la région qui compte en moyenne un pédiatre pour 6001 enfants. En 2007, la densité de pédiatres libéraux pour un million d’habitants était de 35 pour le Doubs et le Territoire de Belfort, contre 25 et 23 spécialistes pour la Haute-Saône et le Jura qui sont encore moins bien lotis.
L’exemple franc-comtois reflète un problème d’envergure nationale. La moyenne d’âge des pédiatres en France est d’environ 58 ans ce qui implique des départs en retraite nombreux dans les dix prochaines années. Davantage de pédiatres devraient être formés.
En général, les familles consultent plus souvent leur médecin généraliste plutôt qu’un pédiatre. Alain Bocquet montre à travers une étude que le suivi des enfants par un spécialiste est pourtant plus économique car plus spécifique et exclusif. Il souligne la complémentarité indispensable entre le médecin de famille et le pédiatre pour la santé des enfants.
Bridget