"Le canal de Bourgogne sera entièrement fermé à la navigation" mardi soir à partir de 19H00, a indiqué à l'AFP VNF Centre-Bourgogne. Une seule portion était encore ouverte à la circulation, les autres ayant déjà "fermé au fur et à mesure de la saison". "C'est la première fois que la région est confrontée à un événement de cet ampleur, qui ne touche pas que les canaux mais également l'ensemble des usagers de l'eau (agriculteurs notamment)", a relevé l'organisme public, qui gère près de 80% des 8.500 kilomètres de voies navigables françaises.
"Nous souffrons cette année d'un déficit de précipitations qui s'accumule depuis la fin de l'automne 2018"
Les usagers avaient été alertés dès l'hiver et des mesures avaient été prises pour économiser l'eau, mais la situation avait déjà conduit à la fermeture du canal du Centre et du canal de Briare en août, et d'une partie du canal Latéral à la Loire fin septembre. Elle s'explique par des réservoirs pas assez pleins suite aux faibles pluies de l'hiver, un faible débit des rivières ou encore des épisodes de canicule qui augmentent l'évaporation. "Nous souffrons cette année d'un déficit de précipitations qui s'accumule depuis la fin de l'automne 2018. Ce déficit n'a pas permis de remplir les réservoirs et de recharger les nappes phréatiques", selon VNF, pour qui le manque d'eau "va devenir un sujet récurrent dans un contexte de changement climatique".
Si la région Bourgogne-Franche-Comté est l'une des plus touchées cette année, selon le gestionnaire, d'autres canaux ou rivières navigables, notamment dans le Grand-Est, sont soumis à des restrictions de mouillage ou des regroupement pour préserver la ressource en eau, voire à des fermetures. VNF, dont le rôle est aussi d'assurer la gestion de la ressource en eau, doit maintenir un niveau minimal dans les canaux, notamment pour préserver les milieux aquatiques, ainsi que dans les ports où stationnent des usagers.
(AFP)