Routes: ces trous qui creusent les budgets des collectivités locales

Publié le 14/01/2011 - 07:19
Mis à jour le 14/01/2011 - 07:19

Achat de sel, réfection des routes à chaque dégel… Les dépenses liées à l’hiver affectent les finances des mairies et des conseils généraux.

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3700 km dans le Doubs, 3490 km en Haute-Saône et 545 km dans le Territoire de Belfort... Les nids-de-poule n'ont que l'embarras du choix pour jouer à cache-cache avec les agents chargés de panser les plaies des routes départementales.
 
Le phénomène se renouvelle tous les hivers, mais cette année le mois de décembre a été marqué par des vagues de froid et de neige successives qui ont eu de sérieuses conséquences sur l'état des routes. L'alternance de gel et de dégel est fatale. Les nids-de-poule se comptent à la pelle et mobilisent les services d'entretien des collectivités locales déjà confrontés à un niveau de dépense élevée lié à l'achat de sel.
 
Plusieurs interventions au même endroit
 
« On est habitués à ce type de phénomène, mais cette année ça arrive plus tôt dans la saison. Pour des raisons de sécurité, on intervient rapidement car certains trous représentent un danger pour les automobilistes », constate Vincent Fuster, vice-président du conseil général du Doubs notamment chargé des infrastructures. « Dès que nos agents repèrent des trous ou que des maires nous contactent, nous intervenons au plus vite mais avec des enrobés à froid qui ne sont pas très résistants. Plusieurs interventions peuvent donc être nécessaires au même endroit durant l'hiver ».
 
En effet, il n'est pas possible de réparer les nids-de-poule avec des enrobés à chaud inutilisables en hiver avec des températures négatives. Du coup les centrales de fabrication sont à l'arrêt. Même quand les températures sont clémentes pendant plusieurs jours comme actuellement, il n'est donc pas possible de colmater durablement les crevasses. « Il faudra revenir sur tous les chantiers au printemps », précise Vincent Fuster qui dispose d'un budget de fonctionnement de 4,2 M€ et qui n'exclut pas le recours à une décision modificative en cas de dépassement.
 
Enrobés à chaud: une première en Haute-Saône
 
En Haute-Saône, certaines routes comme la 2x2 voies entre Lure et Héricourt sont dans un tel état de délabrement que le conseil général a demandé aux centrales de fabrication d'enrobés à chaud de rouvrir avant l'heure. « Grâce à une fenêtre météo de douceur des températures, nous avons pu envisager des travaux de fond avec des techniques pérennes à base d'enrobés à chaud. Un chantier lourd de ce type, c'est une première en hiver », relève Jean-Louis Guerriero, directeur des services techniques et des transports au conseil général de Haute-Saône, qui précise que les parties de routes concernées, principalement au niveau de la déviation de Roye, datent de 1982. Si Jean-Louis Guerriero table sur un budget viabilité hivernale qui flambe, il se refuse à tirer un bilan intermédiaire pour les travaux de réfection des routes. Tout dépend maintenant de l'évolution de la météo.
 
Même son de cloche à Belfort où Maud Lamour, responsable du pôle entretien des routes, attend de voir comment le temps va évoluer ces prochaines semaines pour avoir une première approche financière. « Nous n'avons pas de dégradations importantes comme en Haute-Saône », note-t-elle en signalant que « le réseau des routes du Territoire est sillonné tous les jours ». Maud Lamour met cependant en garde: «  Les trous peuvent se former ou se reformer très rapidement ».
 
Reste une question lancinante. Pourquoi les routes sont-elles aussi fragiles ? « On est dans les normes europénnes. Nous avons même un laboratoire de vérification des enrobés à Besançon », répond Vincent Fuster. Faut-il en conclure que les normes ne sont pas adaptées aux hivers plus rigoureux ?
 
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