“Rodéos urbains” : Gérald Darmanin annonce un renforcement des contrôles
Qualifiant les rodéos urbains d'"actes criminels", le ministre de l’Intérieur a annoncé lundi une intensification des contrôles sur tout le territoire.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi 8 août 2022 une intensification des contrôles dans toute la France de personnes effectuant des rodéos urbains, des actes "criminels qui viennent blesser très gravement des enfants", comme dans le Val-d'Oise ce week-end. Une fillette de 10 ans et un garçon de 11 ans ont été grièvement blessés alors qu'ils jouaient "à chat" sur l'esplanade de leur quartier avant d'être renversés, vendredi soir, par une moto lors d'un rodéo urbain à Pontoise, dans le Val-d'Oise.
"Je veux dire que le gouvernement a la main extrêmement ferme contre non pas ces rodéos urbains, que l'on présente comme un mot positif, comme si c'était un spectacle, mais contre ces actes souvent criminels qui viennent tuer, qui viennent blesser très gravement des femmes, des enfants, on l'a vu encore très récemment dans le Val-d'Oise", a souligné le ministre lors d'une visite à Marseille.
"J'ai demandé à la police et à la gendarmerie nationale pour ce mois d'août l'intensification de ces contrôles et je souhaite qu'il y ait 10 000 opérations de contrôle à partir d'aujourd'hui sur tout le territoire national pour lutter contre ces actes criminels de gens qui prennent la route pour leur route", a-t-il ajouté. Le 8 juin, un jeune homme âgé de 19 ans est mort après avoir été percuté par une moto lors d'un rodéo urbain à Rennes.
700 véhicules saisis
Le ministre a défendu sa politique de fermeté en rappelant "qu'il y a eu depuis deux mois 8 000 opérations par la police et la gendarmerie" en France. Elles se sont soldées, selon lui, par 1 200 interpellations, "du jamais-vu", et 700 saisies de motos, quads ou voitures.
Une loi de 2018 a renforcé la lutte contre ces "rodéos" motorisés et prévoit des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison pour leurs auteurs. Notant que "le Parlement souhaite renforcer l'arsenal législatif et pouvoir mieux condamner" les auteurs, le ministre a souligné être "favorable à l'aggravation des moyens pénaux".