"On a pu montrer qu'on pouvait s'engager, prendre la parole, prendre des positions, sans casser un festival avec un appel à la grève", a commenté dimanche lors d'une conférence de presse le président des "Eurocks", Jean-Marc Pautras. Lors d'un vote organisé jeudi, les intermittents du site s'étaient prononcés majoritairement contre la grève, à laquelle avait appelé la CGT Spectacle.
En revanche, vendredi soir à l'issue du concert de Stromae, les quatre scènes du festival ont été symboliquement plongées dans le silence pendant cinq minutes et les intermittents ont pris la parole pour expliquer les conséquences pour leur profession de la nouvelle convention d'assurance chômage.
A guichet fermé : 34.000 visiteurs par jour
L'édition 2014 s'est tenue à guichet fermé, accueillant 102.000 festivaliers sur trois jours, un record alors que la jauge journalière est passée de 33.000 à 34.000 visiteurs. L'an dernier, les Eurocks avaient attiré 127.000 personnes, mais sur quatre jours.
Jean-Marc Pautras a annoncé que trois poids lourds des festivals d'été, les Eurockéennes de Belfort, Rock-en-Seine (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine) et les Vieilles Charrues (Carhaix, Finistère), ont décidé de s'engager ensemble pour lever des fonds en vue de mener des actions solidaires communes. En 2014, le trio a ainsi levé 150.000 euros pour acheter en commun, entre autres, du matériel pour malentendants.
Des enfants aux Eurocks pour voir Stromae en concert...
Côté musique, "l'effet Stromae" a été relevé par les organisateurs qui ont vu affluer vendredi un public d'enfants relativement inédit aux Eurockéennes.
Malgré une pluie battante, alors que le département du Territoire-de-Belfort était en vigilance orange pour risques d'orage, le chanteur belge a ravi près de 30.000 festivaliers téméraires. Mention spéciale également pour la dubstep avant-gardiste du jeune américain Skrillex qui a clôturé la grande scène samedi, après les Écossais de
Franz Ferdinand et Shaka Ponk.
(avec AFP)