Road-trip en Scandinavie : découvrez comment deux Francs-Comtois ont parcouru 25.000 km en plein confinement...

Publié le 20/11/2020 - 11:01
Mis à jour le 23/12/2020 - 11:32

Originaires de Chapelle des bois, deux frères Antonin (26 ans) et Louis (23 ans) Cordier ont décidé de se lancer dans une aventure périlleuse en février 2020, à moins d’un mois de la crise sanitaire. Un confinement qu’ils ont vécu plutôt « déconfinés ». Leur périple en vidéo…

Habitués de températures assez fraiches (le plus bas relevé était de - 36,7 °C à Mouthe en 1968, selon Météo France), les deux frères n'ont pas eu froid aux yeux en se lançant à l'assaut de la Scandinavie...

Ils nous en parlent...

maCommune.info Comment vous est venue l'idée de faire ce road-trip ? Quel était votre objectif ?

Louis : "Depuis le lycée, j’ai toujours eu envie de partir voyager en van pour explorer de nouveaux horizons, surtout les montagnes des pays environnants. J’ai voulu attendre l’année la plus propice pour effectuer ce voyage : une fois le diplôme de fin d’études validé (diplôme d’ingénieur aéronautique). J’ai toujours été attiré par les pays scandinaves. Nous avons grandi dans la montagne et la nature, d’où le désir de pouvoir skier les montagnes du Grand Nord, sous les aurores boréales, et de découvrir des terres rustiques. Antonin ainsi qu’un ami de nos études, Romain, avaient décidé de m’accompagner jusqu’à Oslo avant de redescendre en France. Les péripéties du voyage ont fait que les plans ont changé…"

mC : Quelles ont été les différentes étapes de votre parcours ?

Louis : "Les études finies, nous sommes d’abord partis tous les trois en Espagne de mi-novembre jusque mi-décembre 2019. Le départ du périple dans les pays nordiques a eu lieu le 19 février 2020.

L’objectif était de faire du ski de randonnée dans les Alpes pendant une semaine et demie, puis de rejoindre des amis à Amsterdam pour un week-end. Nous devions ensuite faire le tour du Danemark avant de rejoindre Oslo où nous nous séparerions. Antonin et Romain devaient repartir en France et moi, je devais remonter toute la côte Norvégienne jusqu’à Tromsø.

Mais avec le confinement et la fermeture des frontières dans la plupart des pays, nous avons été obligés de changer nos plans. Antonin et Romain ont alors décidé de rester en voyage avec moi et nous avons pris un itinéraire vers la Suède où aucun confinement n’était prévu. Nous avons effectué un tour de la Suède, en montant par les montagnes à l’Ouest et redescendant par la côte Est.

Lorsque la fin du confinement en France a été annoncée, nous nous trouvions au point le plus au nord de la Suède, dans les environs d’Abisko. Cet endroit est d’ailleurs un des lieux que nous avons préféré  avec ses paysages polaires, ses montagnes pleines de neige et ses lacs gelés à perte de vue... C'est ici que l’on a le plus skié.

Les températures extrêmes sont très fatigantes lors d’une vie en van. L’espace à l’intérieur du véhicule étant très réduit, nous vivions principalement dehors. Nous nous sommes donc décidés à redescendre doucement dans le Sud, en profitant néanmoins de notre voyage retour. Nous étions de retour chez nous, à Chapelle des Bois, le 17 mai 2020".

mC : Faire 25.000 km n'est pas à la portée de tout le monde, quelle préparation a été nécessaire ?

Louis : "Comme j’avais ce voyage en tête depuis longtemps, j’ai mis beaucoup d’argent de côté lors de mes études à l'École nationale de l'aviation civile (que j’ai effectuées par alternance). Je n’ai pas fait de budget particulier, mais j’ai fait en sorte d’avoir des économies.

La préparation principale, pour moi, a été la mise au point de mon van. À la fin de mes études, j’ai acheté un vieux camion d’artisan que j’ai aménagé. Cela m’a pris beaucoup de temps, environ six semaines non-stop. Parmi les aménagements indispensables, il me fallait une bonne isolation et un bon chauffage pour nous permettre de vivre dans les conditions froides de la Scandinavie.

Enfin, il faut vraiment avoir l’envie de faire un tel voyage. Les moments difficiles sont multiples et nous amènent parfois à « craquer ». Malgré cela, si la motivation est là, on peut surmonter ces difficultés et profiter des tous les excellents moments passés !"

mC : Vous avez traversé neuf pays, comment avez pu en période de confinement ? Quels sont les  obstacles que vous avez rencontrés ?

Louis : "En fait, le confinement n’était pas présent pendant tout le voyage. Lorsque nous sommes partis, le virus se propageait à grande vitesse en France et dans les pays environnants. On ne parlait pas encore de confinement.

À notre arrivée vers Copenhague, certaines frontières ont commencé à fermer, et les pays ont commencé à se confiner petit à petit. La situation a vraiment empiré quand nous sommes arrivés en Norvège. La France annonçait un confinement total, le Danemark et l’Allemagne fermaient leurs frontières. À ce moment-là, nous n’avions plus vraiment la possibilité de rentrer en France.  Les ferries et les billets d’avion étaient quasiment tous annulés. Nous avons eu de la chance que la Suède ne se confine pas, car nous n’étions pas vraiment dans la meilleure des situations.

C’est également à ce moment que nous avons eu un accident en Norvège : j’ai glissé sur la route, tapé la barrière de sécurité, ce qui a provoqué des dégâts et immobilisé le véhicule. Cet accident a bien failli mettre fin à notre périple – au point que nous avons pensé devoir abandonner notre van à Bykle, un village assez perdu de la Norvège…

La chance a été avec nous : le garagiste qui nous a pris en charge a été très arrangeant, il a accepté de réparer le van rapidement malgré la crise sanitaire et a réussi à se procurer les pièces. Il a même réussi à nous faire ouvrir un hôtel (normalement fermé à cause du virus). Sans lui, ce voyage ne se serait sûrement pas fini de la même façon…

Ce n’est pas la seule difficulté que nous avons rencontrée avec le camion. Un jour, nous l’avions coincé dans la neige en tentant d’accéder à un campement un peu isolé. Pour le sortir, nous avons dû pelleter pendant des heures jusqu’à la tombée de la nuit…

Mais il y a eu aussi des moments de grâce, comme une sortie en ski de randonnée dans un brouillard vraiment épais (on ne voyait pas cinq mètres autour de nous). Le tout avec un élan qui nous tournait autour, certainement perdu lui aussi...

Même si tous les moments n’ont pas été faciles sur le coup, aujourd’hui ce sont les super souvenirs qui prédominent ! ".

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