Dans son communiqué, le collectif remet en cause le montant de 130 millions d’euros de l’aménagement visant à doubler la RN57 entre Beure et l’Amitié. S’appuyant sur le fait que le projet "pensé il y a 30 ans" n’est plus en accord avec les préoccupations économiques et écologiques actuelles, il estime que "d'autres alternatives sont possibles et même plus adaptées à la situation actuelle".
C’est dans cette optique que les membres du collectif ont déposé en mai 2023 un recours contre l’arrêté du préfet du Doubs du 30 novembre 2022 déclarant "d'utilité publique les travaux d’aménagement de la RN 57 pour l’achèvement du contournement de Besançon sur la section comprise entre les Boulevards à Besançon et la commune de Beure". Une qualification jugée "indécente" par le collectif pour des travaux qui vont "à contre-courant de défis environnementaux vitaux" et ne peuvent donc "être considérés comme d'utilité publique".
Un moratoire sur les projets routiers du territoire
Le collectif RN + 5,7 degrés "pour une autre mobilité" interpelle à ce titre l’État et ses représentants (qui finance 50%), la région Bourgogne – Franche-Comté (25 %), Grand Besançon Métropole (12,5 %) et le département du Doubs (15,9 millions). Il réclame également un moratoire sur tous les projets routiers du territoire estimant que "l’État et les collectivités territoriales ne doivent plus financer des projets inacceptables en termes éthiques et environnementaux".
Enfin, le collectif exige une utilisation de l’argent public "pour d’autres projets qui bénéficient vraiment à tous".
L'audience fixée par le tribunal administratif de Besançon aura lieu le 3 décembre 2024 à 10h45.