Le magistrat, père de trois enfants, avait déjà été révoqué en juillet dernier par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), mais cette décision fait l'objet d'un recours devant le Conseil d'État.
Ce dernier a rejeté le pourvoi contre sa révocation demandée par l’ancien vice-président du tribunal judiciaire de Dijon.
Rappel des faits
L'affaire avait démarré en octobre 2019 lorsque l'utilisateur d'un site libertin avait signalé qu'un homme proposait que sa fille, âgée alors de 12 ans, soit associée à des ébats sexuels avec sa femme. Sans antécédent judiciaire ni problème d'addiction, l'ancien magistrat avait reconnu avoir écrit ces messages, mais affirmait qu'il s'agissait de "fantasmes qu'il n'aurait jamais concrétisés".
Lors de l'audience mi-février, la défense avait insisté sur un "traumatisme" lié à l'affaire Pierre Bodein, le multirécidiviste surnommé "Pierrot le fou" et condamné à la perpétuité incompressible pour trois meurtres sauvages et deux viols commis en 2004.
Le prévenu, qui a affirmé avoir eu des pensées suicidaires et des crises d'angoisse par la suite, était avocat général lors du procès d'assises de Pierre Bodein en 2007, peu après la naissance de sa fille.
(Avec AFP)