"Les annonces et les débats n'ont pas été à la hauteur du déchainement de colère et de violences qu'a traversé notre pays. Rien ne justifie les violences ! Rien ! Mais la réponse ne peut pas être uniquement sécuritaire", déclare-t-elle dans un communiqué de presse, jeudi 6 juillet. Selon la maire, un travail d'analyse sur les origines de ce contexte violent doit être réalisé pour espérer un retour au calme.
"Comment a-t-on pu en arriver là ?"
"On ne peut pas occulter l'élément déclencheur, Nahel, un adolescent de 17 ans a été tué par un policier pendant l'exercice de ses fonctions", ajoute-t-elle. "Comment a-t-on pu en arriver là ? Je refuse les analyses simplistes et binaires mais ce que je refuse encore plus c'est le refus de se poser les vraies questions, le déni ou encore la fuite en avant", dénonce la maire. Selon elle, les inégalités continuent de se creuser formant une "construction progressive d'une ségrégation spatiale".
Une rencontre à huis clos vendredi 7 juillet
Pour contrer ces différences, des plans sectoriels successifs qui selon la maire, "reposent sur des temporalités courtes, des emplois précaires, des financements par appel à projet, ne permettant pas de pérenniser des actions au long cours auprès des habitants". Pour l'élue, ces actions sur le terrain doivent être accompagnées par "un engagement de tous les acteurs".
Vendredi 7 juillet, Anne Vignot se réunira avec plusieurs acteurs associatifs préfigurant un plan d'action pour la jeunesse et la parentalité. "La réponse doit être systémique, et j'attends de l'Etat qu'il nous accompagne dans nos démarches, en reconnaissant le manque criant d'égalité - promesse républicaine - pour nombre de citoyens", conclut-elle.