Le rapporteur Jacques Maire, qui faisait ses premiers pas en commission, a lui aussi affirmé que le gouvernement n'avait pas choisi de "revenir sur l'âge légal", tout en "assumant" la notion de l'âge d'équilibre.
Les oppositions de gauche n'ont pas manqué de dénoncer "l'obsession principale" du gouvernement de "reculer l'âge de départ à la retraite" comme l'a affirmé le socialiste Boris Vallaud, rejoint par le communiste Pierre Dharréville qui a déclaré que c'était "la ligne de force" du texte.
Réactions
"Vous donnez le choix entre le chômage ou la décote, c'est à dire entre la petite vie ou la petite vie" s'est exclamé Boris Vallaud. "C'est la vérité si je mens cet article" a martelé le communiste Sébastien Jumel.
La droite a fustigé elle le manque de "courage" du gouvernement, qui "n'ose pas affronter le problème de la retraite, qui est celui de l'âge", selon Eric Woerth.
Marie-Christine Dalloz a également appelé à avoir le "courage" de prendre une "vraie mesure d'âge".
La "marcheuse" Catherine Fabre a elle défendu "la liberté" de pouvoir choisir, notion que le rapporteur avait également défendu. Sa collègue Cendra Motin a rappelé que le "projet est de garantir l'âge légal à 62 ans et de permettre aux gens de partir avant ou après".
Le secrétaire d'Etat Laurent Pietraszewski a lui mis en avant "l'ambition de permettre aux Français de pouvoir travailler un peu plus".
- Les députés ont également adopté l'article 24, qui permet une "transition" de l'emploi vers la retraite, et qui permet le cumul d'une activité et de la retraite.
Il restait quelques 14.000 amendements en discussion lundi soir, avant la dernière journée d'examen consacrée au projet de loi ordinaire mardi.
La commission spéciale devrait constater mardi soir, après neuf jours consécutifs de travaux laborieux, qu'elle ne peut achever l'examen du volet principal de la réforme dans le temps imparti, une situation inédite.
(AFP)