Le président de la République a tenté d’apaiser la colère qui gronde actuellement contre sa réforme des retraites adoptée au forceps en répondant aux questions de Marie-Sophie Lacarrau, présentatrice du JT de 13h sur TF1 et Julian Bugier, son homologue sur France 2.
Sans surprise, Emmanuel Macron a confirmé que le texte allait "poursuivre son chemin démocratique" en précisant attendre le retour du conseil constitutionnel avant de promulguer la loi. Il espère toujours que la réforme puisse entrer en vigueur "à la fin de l’année".
"Cette réforme n’est pas un luxe, pas un plaisir, c’est une nécessité"
S’il estime que ça ne lui fait pas plaisir de faire cette réforme, "j’aurais voulu ne pas la faire" le président s’est pourtant dit prêt à en "endosser l’impopularité" plutôt que de "faire comme d’autres avant moi (lui) et mettre la poussière sous le tapis". Le président a également déploré l’absence de dialogue avec les syndicats qui " n’ont pas proposé de compromis".
Jugeant que le "régime n’est plus équilibré" et que "plus on va attendre, plus il se dégradera", Emmanuel Macron a concédé un seul regret, celui de "ne pas avoir réussi à convaincre du bien fondé de cette réforme".
"Ni les factieux, ni les factions"
Face aux actuels débordements qui émanent des manifestations, Emmanuel Macron a déclaré qu’il respectait "les manifestations organisées" rappelant qu’elles sont "légitimes" mais qu’il ne cautionnait pas "les violences" qu’il faut selon lui condamner. "On ne tolérera aucun débordement" a-t-il ajouté.
Quant à l’actuel sentiment de lassitude des Français, le président français a avancé comme premier chantier de vouloir créer "une contribution exceptionnelle" sur les profits exceptionnels de certaines entreprises. Il a notamment cité l’exemple des grandes entreprises qui, plutôt que de "racheter leurs propres actions" grâce à leurs profits doivent "distribuer davantage à leurs salariés".
Une confiance renouvelée envers Élisabeth Borne
Emmanuel Macron a également renouvelé sa confiance envers Élisabeth Borne "pour conduire cette équipe gouvernementale" et "bâtir cet élargissement de la majorité". Concernant le 49.3, il a assuré qu’il n’y avait pas de "majorité alternative" avant d'ajouter qu’il n’y avait pas "dans notre pays" le droit à "l’arrêt et à l’immobilisme".
(avec AFP)