Retraites : le réveillon de Noël à l'épreuve des grèves…

Publié le 23/12/2019 - 12:01
Mis à jour le 23/12/2019 - 11:02

Pas de répit en vue cette semaine pour les usagers du rail : les grévistes mobilisés contre la réforme des retraites veulent « maintenir la flamme » pendant les fêtes, tandis que l’exécutif doit annoncer de lundi 23 décembre 2019 le calendrier des négociations qu’il prévoit en janvier.

Manifestation le 17 décembre 2019 ©Hélène Loget ©
Manifestation le 17 décembre 2019 ©Hélène Loget ©

Grève dans les transports, jour 19. Après un week-end de départ en vacances compliqué pour les voyageurs, le trafic SNCF est "conforme aux prévisions" lundi matin, c'est-à-dire "toujours fortement perturbé", avec seulement 40% des TGV et TER en circulation, 20% des Transilien (RER SNCF et trains de banlieue) et un quart des Intercités.

En Ile-de-France, l'"amélioration" promise par la RATP reste minime, avec toujours six lignes de métro sur 16 totalement fermées, un fonctionnement normal seulement pour les deux lignes automatisées, et une circulation des RER A et B cantonnée aux heures de pointe, synonyme de rames rapidement bondées dès avant l'aube.

La circulation est là encore "conforme" aux annonces, avec "près de deux bus sur trois à 7H00", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la régie, précisant voir "un peu moins de monde dans les transports, sûrement à cause des vacances scolaires".

"Il est bon de savoir faire trêve", E. Macron

Pour certains usagers, il sera au moins aussi difficile de réveillonner que de se rendre au travail. Mardi, veille de Noël, les Transilien s'arrêteront progressivement de circuler à partir de 18H00 jusqu'à au moins mercredi après-midi.

La suspension du mouvement n'est donc toujours pas au programme. N'en déplaise à Emmanuel Macron, sorti de son silence samedi depuis Abidjan pour rappeler aux grévistes qu'il est "bon de savoir faire trêve" et invoquer leur "esprit de responsabilité".

Le nouveau secrétaire d'Etat aux Retraites, Laurent Pietraszewski, a enfoncé le clou dimanche, estimant que les propositions mises sur la table à la SNCF et la RATP - concernant la progressivité du recul de l'âge de départ ou le niveau des pensions - "doivent permettre de reprendre le travail".

Sauf que la CGT-Cheminots et SUD-Rail, qui prévoient notamment des "actions" le 28 décembre, ainsi que la CFDT-Cheminots, ne sont pas de cet avis. Tout comme certains militants de l'Unsa ferroviaire, malgré l'appel à la "pause" de leur bureau fédéral.

"Erreur historique"

Concert à Austerlitz, repas en gare ou rassemblement devant des mairies ou permanences LREM... "Tout un ensemble d'initiatives pour fêter Noël entre grévistes" sont prévues "lundi et mardi", a indiqué à l'AFP le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, et d'autres seront "décidées lundi pour l'entre deux fêtes".

Les cheminots peuvent compter sur le soutien d'une quarantaine de personnalités, dont l'écrivaine Annie Ernaux, qui ont appelé dimanche à les aider "financièrement".

Mais ils ne sont pas la seule préoccupation du gouvernement, qui veut remplacer les 42 régimes de retraites existants par un "système universel" par points et exclut de revenir sur la "suppression des régimes spéciaux", comme l'a rappelé M. Pietraszewski.

Le nouveau "Monsieur Retraites" du gouvernement doit présenter "lundi un programme et un calendrier de concertation", avec des réunions avec les partenaires sociaux début janvier, le projet étant attendu en conseil des ministres le 22.

Il mènera des discussions sur "le minimum contributif et les transitions", le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Olivier Dussopt, celles "sur la retraite progressive dans la fonction publique" et la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, "celles sur l'emploi des seniors et la pénibilité".

Un nouvel appel à la mobilisation le 9 janvier

Qualifiée d'"erreur historique" par Yves Veyrier, le numéro un de Force ouvrière, la réforme universel "doit être écartée" car "le système actuel fonctionne déjà très bien".

A défaut de pouvoir satisfaire la CGT et FO, qui appellent à une mobilisation le 9 janvier, il faudra lâcher du lest à l'attention des syndicats favorables à la réforme, CFTC, Unsa et CFDT.

Or M. Pietrasezwski écarte d'emblée certaines de leurs revendications, comme la prise en compte de certains facteurs de pénibilité, dont le port de charges lourdes.

"Visiblement, le patronat a réussi à convaincre le gouvernement pour que cette porte soit fermée", a réagi lundi sur RFI Laurent Escure, le secrétaire général de l'Unsa, qui "n'a pas dit son dernier mot".

Ligne rouge pour les réformistes, l'âge d'équilibre à 64 ans assorti d'un bonus-malus, voulu par le gouvernement à l'horizon 2027 pour redresser les comptes sans augmenter les cotisations, sera un point crucial des débats.

D'autres options existent pour ne pas "punir les futurs retraités", estime Pascale Coton (CFTC).

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Grèves décembre 2019

L’intersyndicale soutient six manifestants placés en garde à vue à Besançon

Suite à la manifestation contre la réforme des retraites du mardi 17décembre 2019, six manifestants, dont le syndicaliste FO et leader des gilets jaunes bisontins, Frédéric Vuillaume, ont été placés en garde à vue au commissariat de la Gare d’Eau. Les syndicats CGT-FO-FSU-Solidaires ont tenu a réagir dans un communiqué pour « protester contre la répression des manifestants rassemblés pacifiquement » et pour signifier au Préfet leur désapprobation de la politique du gouvernement.

Retraites : tous les syndicats dans la rue avant des réunions cruciales à Matignon

La mobilisation contre la réforme des retraites pourrait atteindre un sommet ce mardi 17 décembre 2019 dans la rue à l’appel, cette fois, de tous les syndicats, invités dès le lendemain à Matignon pour des discussions afin de trouver le chemin d’une sortie de crise avant Noël. À Besançon, une mobilisation est attendue à 10h30 sur la parvis de la gare Viotte.
 

Social

T. de Belfort : la cellule de centralisation des signalements des victimes a prouvé son utilité

Chef de file de l’action sociale, le Département du Territoire de Belfort a souhaité renforcer son action à l’égard des personnes adultes vulnérables et/ou victimes en créant une cellule interne de signalement à destination des professionnels des services du social. Après un an d’expérimentation, voici le bilan communiqué vendredi 14 février 2025.

Handicap dans le Doubs : quoi de neuf depuis la loi de 2005 ?

Tous les 30 ans depuis 1945, une loi est votée pour l’égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap. La dernière date du 11 février 2005. À l’occasion des 20 ans de sa promulgation, une matinée d’échanges s’est déroulée mercredi 12 février 2025 à la Fondation Pluriel à Besançon en présence de représentants de l’État et des institutions locales ainsi que des entreprises, des associations et des personnes en situation de handicap.

Abri de nuit de Besançon : le nom de Marguerite Vieille Marchiset remplace celui de l’Abbé Pierre

Autrefois connu sous le nom de l’abri de nuit Abbé Pierre, l’abri de nuit pour les sans-abris situé au 9 avenue Edgar Faure à Besançon a été rebaptisé abri de nuit Marguerite Vieille Marchiset mercredi 5 février 2025 en présence de la famille et d’élus. Une manière pour la maire de Besançon Anne Vignot, de "rétablir une justice", en rendant cette fois hommage à la femme politique qui a permis de donner vie à ce lieu. 

Les Restos du Coeur recherchent 1.500 bénévoles pour la collecte nationale du mois de mars

Dans le Doubs, les Restos du Coeur recherchent des bénévoles pour organiser leur grand week-end de collecte prévu les 7, 8, et 9 mars 2025. Face à une précarité grandissante, l’événement devient selon l’association "vitale pour répondre aux besoins des plus démunis et assurer la continuité des activités de l’association".

À Besançon, l’abri de nuit Abbé Pierre très prochainement renommé Marguerite Vieille Marchiset

Suite à une décision prise par la maire de Besançon Anne Vignot en septembre 2024 et validée par le conseil municipal après les révélations d’agressions sexuelles commises par l’Abbé Pierre, l’abri de nuit portant le nom de ce dernier sera renommé par le nom d’une personnalité féminine locale le 5 février 2025.

Cent pour un toit Besançon : une nouvelle association pour loger pour des familles en grande difficulté

Créée à l’été 2024, l’association Cent pour un toit Besançon s’engage à offrir un logement temporaire aux familles en situation de grande précarité. Cette initiative s’adresse aux foyers, avec ou sans titre de séjour, exclus des dispositifs d’aide publique.

Financement 2025 : la Mission locale à Besançon tire la sonnette d’alarme

Dans un communiqué du 23 janvier, la Mission locale du bassin d’emploi de Besançon lance une campagne au niveau nationale pour sensibiliser le public, alerter les élu(e)s et les institutions et défendre l’avenir des jeunes. ”Au moment où l’État et les collectivités votent leurs budgets, des milliers de jeunes risquent de se retrouver sans solution d’accompagnement cette année”, selon l’organisation.

Maisons de retraite : de nouvelles règles de tarification dans certains Éhpad en 2025

Un décret publié au Journal officiel du 1er janvier 2025 modifie les conditions dans lesquelles certains Éhpad peuvent pratiquer des tarifs d’hébergement différents selon que leurs résidents bénéficient ou non de l’aide sociale à l’hébergement. Il est établi que la majoration de tarif pour les personnes qui ne perçoivent pas cette aide doit être au maximum de 35 %.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.08
couvert
le 21/02 à 21h00
Vent
1.76 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
85 %