Retraites : la mission de la Cour des comptes pourrait prendre “quelques semaines”, estime Moscovici

La mission confiée par François Bayrou à la Cour des comptes sur les retraites devrait prendre "quelques semaines" a annoncé jeudi 16 janvier 2025 le président de la juridiction, Pierre Moscovici, qui doit rencontrer le Premier ministre jeudi.

Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes © CC2 Cour des comptes

Il s'agit d'un préalable à trois mois de négociations entre partenaires sociaux pour revoir la réforme des retraites de 2023, sous réserve de ne pas "dégrader l'équilibre financier" du système."Nous essaierons d'établir la vérité des chiffres, objective, pour faire en sorte que ce soit aussi un socle" à la discussion avec les partenaires sociaux, a indiqué Pierre Moscovici lors des voeux de la Cour des comptes à la presse jeudi.

"Nous ne sommes pas une administration"

Il a précisé qu'il rencontrerait les organisations syndicales et patronales "à partir de demain". Concernant la durée de cette mission, "oui, nous savons faire ça en quelques semaines, pas deux semaines !", a-t-il répondu, précisant avoir déjà "constitué une équipe". "Nous ne sommes pas une administration", et "le travail sera indépendant, nous ne sommes pas là pour valider des chiffres", a assuré M. Moscovici.

Dans sa déclaration, François Bayrou a défendu une position controversée sur le poids des retraites dans le déficit public, relançant un débat technique et politique. Selon le Premier ministre, les dépenses liées aux retraites représentent la moitié des "1.000 milliards de dette supplémentaires accumulées" par la France "ces dix dernières années", mais de son côté, le Conseil d'orientation des retraites (COR) - organisme chargé d'éclairer les débats sur les retraites, rattaché à Matignon - a calculé dans son dernier rapport un déficit bien moindre.

L'écart entre le diagnostic du Premier ministre et celui du COR vient d'une prise en compte différente de la contribution de l'Etat.

"J'ai la plus grande considération pour le COR. Ses travaux sont une base essentielle d'analyse", a ajouté M. Moscovici précisant qu'une "contradiction" aura lieu, avec des échanges entre la Cour des comptes, les administrations, ainsi qu'avec le COR.

(Source AFP)

Quitter la version mobile