Retraites : dernière journée de débats à l'Assemblée sous haute tension

Publié le 17/02/2023 - 08:32
Mis à jour le 17/02/2023 - 08:34

Après neuf jours de débats épiques, les députés entament ce vendredi 17 février leur ultime journée d'examen de la réforme des retraites, dans une ambiance qui s'annonce électrique tant les chances d'aborder la mesure-clé sur le report de l'âge s'éloignent.

 © Assemblée nationale/Twitter
© Assemblée nationale/Twitter

Les débats reprendront à 9h. À minuit et où qu'en soient les débats sur la réforme phare d'Emmanuel Macron, le rideau tombera à l'Assemblée nationale et le texte partira au Sénat. Et ce, que les députés aient ou non eu le temps d'aborder le fameux article 7, au coeur du texte avec son report décrié de 62 à 64 ans de l'âge de départ à la retraite. À qui la faute ? Jeudi encore, chacun s'est rejeté la responsabilité.

Plus de 3.000 amendements restent à discuter avant cet article 7, dont une bonne part venant des Insoumis. L'alliance de gauche Nupes est divisée sur l'opportunité de les retirer, comme l'en pressent les syndicats qui ont organisé jeudi une cinquième journée de mobilisation.

Les manifestations ont rassemblé jeudi 1,3 million de personnes selon la CGT et 440.000 selon le ministère de l'Intérieur. C'est le chiffre le plus faible depuis le début de la mobilisation, dans l'attente du 7 mars où les syndicats menacent de mettre le pays "à l'arrêt" si le gouvernement ne retire pas la réforme.

Plus d'un millier d'ammendements retirés

Dans l'hémicycle, LFI a retiré mercredi "plus d'un millier" d'amendements et les socialistes "90 % des leurs". Jeudi, les communistes ont fait de même avec 350 de leurs propres amendements. Mais jeudi soir le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a jugé ce retrait "incompréhensible" et appelé les députés à ne pas se "précipiter" vers l'article 7.

"Hâte de se faire battre ?", a-t-il demandé sur Twitter, s'attirant les foudres du ministre des Comptes publics Gabriel Attal, qui a dénoncé une "bascule" et un "aveu" pour faire "traîner les débats".

De quoi relancer les reproches à gauche. "Pourquoi vous n'ouvrez-vous pas des débats supplémentaires ?", a lancé l'Insoumis Manuel Bompard. "Si vous vouliez que l'article 7 soit examiné, vous aviez la possibilité de le mettre en premier dans la loi", a ajouté l'écologiste Sandrine Rousseau.

La journée s'annonce donc animée vendredi, d'autant que ce sera la première fois que la lecture d'un texte sera interrompue car le délai constitutionnel aura été atteint.

"Ca va être sport", estime un élu Renaissance selon qui "l'enjeu, c'est qui va imposer son récit ? LFI en disant qu'on fait exprès de pas aller au bout du texte, ou nous ?"

Cet élu, qui ne désespère pas d'arriver à l'article 7, rappelle que les amendements de suppression venant de la gauche et de quelques LR seraient les premiers examinés: "les rejeter reviendrait à une adoption en creux", imagine-t-il.

La motion de censure du rassemblement national fait débat

Les Républicains eux-mêmes, qui ont contribué mercredi au rejet de l'"index seniors", soufflent le chaud et le froid, certains posant des conditions sur les carrières longues pour soutenir la réforme. Jeudi, des questions sont revenues sur les durées de cotisation, alors que le débat s'embourbait sur des questions de financement après l'article 2. D'autres à gauche ont réitéré leurs accusations de "mensonges" autour de la revalorisation des petites retraites.

Depuis deux semaines la tension a culminé avec l'exclusion pour 15 jours du LFI Thomas Portes (pour une photo le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt) et l'accusation d'"assassin" lancée par Aurélien Saintoul (LFI) au même ministre du Travail.

Enfin vendredi, la motion de censure déposée par le Rassemblement national pourrait être discutée dans la soirée en présence de la Première ministre Elisabeth Borne, selon des sources parlementaires. La décision sur le moment du vote sera prise dans la matinée.

Tous les autres groupes ont assuré qu'ils voteraient contre cette motion, dénonçant un "coup politique".

"Un coup de projecteur sur leur insincérité", répond Mme Le Pen, selon qui personne ne souhaite réellement un vote sur la retraite à 64 ans.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Retraites 2023

Retraites : 3.000 manifestants (CGT) pour la 14e journée de mobilisation à Besançon

Sursaut de mobilisation ou épilogue de la contestation ? Les syndicats ont appelé ce mardi 6 juin 2023 à une quatorzième journée d'action contre la réforme des retraites, deux jours avant l'examen au Parlement d'une proposition de loi visant à abroger la réforme. À Besançon, le coup d’envoi de la mobilisation a été donné sur le parking Battant dès 14h pour une déambulation dans les rues de Besançon.

Retraites : pourquoi l’intersyndicale prévoit une journée de grève le 6 juin ?

Depuis le 1er mai dernier, les manifestations et journées de grève contre la réforme des retraites sont inexistantes laissant la place à d’autres mobilisations, notamment à Besançon. Alors pourquoi l’intersyndicale a-t-elle choisi le 6 juin pour sa 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites ?

1er mai : le programme des manifestations en Bourgogne Franche-Comté

Sur fond de grogne sociale dû à la réforme des retraites et l’inflation actuelle, la mobilisation de ce lundi 1er mai 2023 devrait atteindre des records. L’intersyndicale a appelé "l’ensemble des travailleuses et travailleurs, des jeunes et retraités à faire du 1er mai 2023 une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale". Voici le programme en Bourgogne Franche-Comté.

Politique

Affaire Bétharram : le “retrait” de François Bayrou demandé par des élus de Bourgogne-Franche-Comté

Une cinquantaine de responsables associatifs et d'élus de Bourgogne-Franche-Comté, dont la présidente socialiste de la région, Marie-Guite Dufay, appellent dans une tribune publiée samedi 22 février 2025 à "la mise en retrait du Premier ministre" François Bayrou suite à l'éclatement de l'affaire Bétharram.

Petite enfance : avec 61% de taux d’occupation, la Ville de Besançon peut encore progresser

En conférence de presse, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration à la Ville de Besançon a dressé le bilan des actions entreprises dans le domaine de la petite enfance à la suite du contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes. 

Un budget “ambitieux” et “rigoureux” de 223 millions d’euros pour la Ville de Besançon

Lors du prochain conseil municipal de la Ville de Besançon, la majorité présentera aux élus locaux les prochaines orientations budgétaires définies pour l'année 2025. L’élu en charge de l’Économie et des Finances, Anthony Poulin, a détaillé la composition de ce budget 2025 lors d’une conférence de presse ce mercredi 19 février à l'Hôtel de ville de Besançon. 

20 ans de la loi Handicap : le budget 2025 du Département du Doubs dépasse les 95 millions d’euros

Vingt ans après la promulgation de la loi du 11 février 2005 sur le handicap, le conseil départemental du Doubs fait le bilan des avancées réalisées en faveur des personnes en situation de handicap. Avec un budget de 95,7 millions d’euros dédié à cette cause en 2025, la collectivité veut confirmer son engagement pour une inclusion renforcée et un accompagnement adapté à chaque parcours de vie.

Le ministre délégué aux Affaires étrangères en visite à Besançon ce vendredi

Le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi sera présent ce vendredi 14 février à Besançon. Après un passage par la préfecture en début d’après-midi, monsieur Mohamed-Soilihi se rendra au centre de linguistique appliquée de Besançon.

Le Conseil constitutionnel annule l’élection d’une députée LR dans le Jura

Le Conseil constitutionnel a annoncé jeudi 13 février 2025 l'annulation de l'élection de la députée LR Marie-Christine Dalloz dans le Jura, au motif de la candidature irrégulière d'un candidat RN placé sous curatelle. Mme Dalloz n'est plus députée et une nouvelle élection va devoir être organisée.

À Besançon, des experts européens pour plancher sur la problématique de travail dans la région

Les 11 et 12 février 2025, à Besançon, s’est tenue la première Peer review (revue des pairs) organisée à la Région Bourgogne-Franche-Comté, dédiée à la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territoriales. Composée d’experts européens, cette commission avait pour objectif de proposer des recommandations politiques en réponse à la problématique de travail.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.38
couvert
le 24/02 à 09h00
Vent
0.89 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
76 %