Retraites : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Élisabeth Borne

Publié le 03/02/2023 - 08:56
Mis à jour le 03/02/2023 - 08:58

La Première ministre, invitée ce jeudi 2 février sur France 2, a répondu aux questions sur la réforme des retraites, qu’elle juge "indispensable" malgré l'opposition d'une majorité de Français à cette réforme.

 © Capture d'écran France 2
© Capture d'écran France 2

Réformer le système des retraites, "ça n'est pas simple" mais c'est "indispensable", a affirmé jeudi sur France 2 la Première ministre Élisabeth Borne. "C'est indispensable de mener une réforme pour préserver notre système de retraites par répartition", même si "demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps, ça n'est pas simple", a affirmé la cheffe du gouvernement, deux jours après une nouvelle mobilisation massive des opposants à cette réforme.

Invitée à dire si elle répéterait aujourd'hui que cette réforme est "juste", elle n'a pas réutilisé ce mot. "Il faut de la justice dans la façon dont on répartit l'effort entre les Français", a-t-elle seulement indiqué. Le gouvernement a été critiqué pour avoir dit au moment de la présentation de sa réforme que celle-ci était "juste" alors qu'il subsistera des disparités de durées de cotisations et que ceux qui ont commencé à travailler plus jeunes devront contribuer plus longtemps au système. La situation de certaines femmes a aussi été soulignée. L'exécutif a depuis recentré son message sur l'effort demandé aux Français et sur le caractère "indispensable" de la réforme.

Le 49.3 n'est pas envisagé

Élisabeth Borne s'est également dite favorable à des "sanctions" contre les entreprises qui ont de "mauvaises pratiques" en matière d'emploi des seniors. S'agissant de l'index d'emploi des seniors que le gouvernement veut mettre en place, "je pense qu'on peut aller plus loin […] en disant que les entreprises dont l'index montre qu'elles n'ont pas des bonnes pratiques à l'égard des seniors, elles doivent mettre en œuvre un plan d'action qui évidemment sera négocié dans l'entreprise", a-t-elle dit. "Et si elles ne le font pas, ou s'il n'y a pas d'effets pour corriger les mauvaises pratiques, alors il pourrait y avoir des sanctions", a-t-elle ajouté.

La Première ministre "n'envisage pas l'hypothèse" d'un recours à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote sauf motion de censure, pour la réforme des retraites. "Je n'envisage pas cette hypothèse. Je cherche des compromis sur ce texte comme sur tous ceux que je présente au Parlement", a répondu sur France 2 la Première ministre, alors que le gouvernement ne dispose pas d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale, et a déjà eu recours à dix reprises au 49.3 pour l'adoption des textes budgétaires.

Elle a aussi promis un "débat" à l'Assemblée sur les carrières longues, sur lesquelles le chef de file des députés de droite, Olivier Marleix, reçu à Matignon mercredi, avait évoqué un terrain d'entente. Sur les femmes, dont certaines sont pénalisées par la réforme, elle a admis que l'effort demandé concerne "des femmes comme des hommes", mais "pas celles qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des métiers pénibles", ou "qui ont eu des carrières hachées".

Peu d'empathie

"On vient de revivre la conférence de presse (de présentation du projet) : la retraite pour les nuls. Comme s'il n'y avait pas eu deux journées de mobilisation. On aurait aimé un peu d'empathie", a réagi le patron de la CFDT Laurent Berger, qui est opposé, comme l'ensemble des syndicats au report de l'âge de départ de 62 à 64 ans. Il a appelé à "amplifier le mouvement". Le président des Républicains Éric Ciotti, sur qui le gouvernement compte pour faire voter sa réforme, a trouvé la Première ministre "à la peine" et "peu convaincante dans ses explications", estimant qu'il n'y a "rien de nouveau sur la table".

(AFP)

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