Le lancement était initialement prévu à 8h33 (14h33 heure française) ce lundi 29 août depuis l’aire de lancement du centre spatial Kennedy, en Floride. Les réservoirs de la méga-fusée ont bien été remplis de plus de trois millions de litres d’hydrogène et d’oxygène liquides ultra-froids. Mais le remplissage avait commencé avec environ une heure de retard à cause d’un risque de foudre trop élevé au milieu de la nuit. Puis une fuite a entraîné une pause lors du remplissage de l’étage principal avec l’hydrogène, avant qu’une solution ne soit trouvée et que le flux reprenne.
Vers 13 heures, un nouveau problème, décisif, est apparu : l’un des quatre moteurs RS-25, sous l’étage principal de la fusée, n’arrivait pas à atteindre la température souhaitée, condition nécessaire pour pouvoir l’allumer.
Le compte à rebours stoppé
Le compte à rebours a alors été stoppé, et après plus d’une heure et demie d’attente et de tentatives de régler le problème, la directrice de lancement à la NASA, Charlie Blackwell-Thompson, a pris la décision finale d’annuler et de reporter le décollage à ce vendredi 2 septembre ou lundi 5 septembre 2022.
La mission Artémis 1 aura pour mission de tester en conditions réelles la fusée SLS et la capsule Orion, où prendront place à l’avenir les astronautes que la Nasa a pour espoir d’envoyer avant la fin de la décennie. Orion ira se placer en orbite autour de la Lune avant de revenir sur Terre. A son bord, un mannequin baptisé Moonikin Campos, installé dans le siège du commandant et vêtu de la nouvelle combinaison de la Nasa. Il enregistrera l'accélération et les vibrations subies. A ses côtés, deux bustes de femmes, nommés Helga et Zohar, et composés de matériaux imitant les os ou même les organes humains. L'un sera vêtu d'une veste anti-radiation, l'autre non. Des capteurs permettront d'évaluer les taux de radiations reçues, notamment dans l'espace lointain, ou elles sont bien plus importantes.
La composition de l'équipage d'Artémis 2 annoncé d'ici la fin de l'année
Prévue pour 2024, Artémis 2 emmènera ensuite des astronautes jusqu'à la Lune, mais sans y atterrir, comme l'avait fait Apollo 8. La composition de l'équipage doit être annoncée d'ici à la fin de l'année. On sait déjà qu'un Canadien en fera partie et deviendra ainsi le premier à se rendre dans l'espace lointain.