170 personnes ont assisté ce mercredi soir au débat du 2e tour des municipales à Besançon. Un débat à trois organisé par France Bleu Besançon, L’Est Républicain, France 3 Franche-Comté et Besançon.tv. Quel bilan peut-on en tiré ? Trois thèmes ont été abordés : l’économie, l’emploi et la fiscalité ; la sécurité et les grands projets.Il y a tout ce que l’on savait déjà, mais le débat a aussi permis de mettre à jour quelques informations
Jeudi soir, les trois candidats étaient à nouveau en débat sur le plateau de France 3 Franche-Comté. Un débat qui a principalement tourné autour des questions politiciennes des alliances et tractations de l’entre-deux tours et de la cacophonie des colistiers des listes déchues à voter tel ou tel candidat. Certainement accrocheur pour les sphères économico - médiatico politique, mais beaucoup moins pour le Bisontin lambda.
ÉCONOMIE
Tous les candidats s’engagent à ne pas augmenter les impôts et à mutualiser les services entre la ville de Besançon et le Grand Besançon.
Jacques Grosperrin veut améliorer l’offre de foncier mettre en place un comité de développement économique, sorte de service unique géré par Wilfrid Le Nahour. Son objectif : 5.000 emplois : 1.200 sur Saint-Jacques, 500 à Port Citadelle, 1.000 emplois émanant de trois entreprises "que nous allons prospecter", la création de 1.000 postes d’apprentis en lien avec le conseil régional. Le candidat estime à 1.000 emplois induits dans les services publics et privés.
Pour Jean-Louis Fousseret "On est en train d’inventer des structures qui existent déjà alors que l’on veut mutualiser les services ailleurs (…) La réalité c’est que nous avons créé 2.200 emplois sur Témis innovation et 1.000 sur Témis Santé". Il a mis en avant l’arrivée des entreprises Cartier et Breitling. Il annonce l’arrivée de Chronopost, d’un centre d’appel suisse et du laboratoire américain Génomic Health qui travaille avec l’institut fédératif contre le cancer qui a mis à disposition une signature génomique des tumeurs pour définir le type de thérapie à adopter selon les cas. "Nous ne créerons pas des emplois en l’air" a-t-il fustigé en parlant des projets de son adversaire. " Notre socle, ce sont les micros et les nano technologies, c’est l’industrie du luxe (…)Notre soutien maximum ira aux PME et PME. C’est une action de tous les jours"
LA SÉCURITÉ
L’embauche de 50 policiers municipaux et des patrouilles de nuit jusqu’à 6h du matin et mise en place d’une police canine pour Jacques Grosperrin : 1,4 million estime le candidat. Jen-Louis Fousseret conteste ce calcul : " Je sais que 50 policiers c’est 2 millions d’euros et que deux millions d’euros c’est 3 points d’impôts"
Jacques Grosperrin veut prendre un arrêt municipal pour stopper la mendicité
Armer la police municipale ?
Jacques Grosperrin souhaite équiper la police municipale de Taser et flash-ball. " C’est criminel de ne pas armer les policiers municipaux" admet Philippe Mougin. " À Montrapon, six balles qui passent au-dessus des têtes ce n’est pas le Bronx, mais ça y ressemble "
Le débat a également porté sur la suppression de 15.000 postes de la police nationale sous l’ère Sarkozy. Philippe Mougin a souligné que l’ancien député Jacques Grosperrinétait «partie prenante» de cette politique sous l’ère Sarkozy. " C’est à la police nationale d’aller dans les quartiers. Ce n’est pas aux Bisontins et Bisontines de payer…"
Le FN renvoie dos à dos les candidats
Un second débat enregistré ce jeudi dans l’après-midi a été diffusé sur France 3 Franche-Comté à 23h le soir même. Toujours avec un certain flegme Le FN Philippe Mougin a renvoyé ses deux adversaires dos à dos. "Je ne crois pas M Fousseret que le vote FN est un vote de désespérance, ce n’est pas un vote de mécontentement, mais un vote d’adhésion (…) Pour M. Grosperrin quand il dit "Voter utile – voter UMP", je ne pense pas que ce soir un vote utile, car ils ont la même politique de laxisme… "
Ces deux débats ont, in fine, mis au grand jour l'inimitié entre les deux principaux candidats aux municipales à Besançon. Quel que soit l'issue du vote, les prochaines séances du conseil municipal s'annoncent agitées. Pas sûre que Besançon en sorte grandie...
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