Pour Dimitri Doussot, conseiller départemental de la Haute-Saône et président du groupe des élus de la droite et du centre "La Haute-Saône pour Tous", cet abaissement est "une bonne nouvelle" mais qui arrive "avec deux ans de retard" : "Heureusement, la pression des élections départementales a fait bouger les lignes au sein de la majorité départementale, qui s’est finalement résolue à rétablir le 90 km/h. La preuve, si elle était nécessaire, que les rendez-vous démocratiques sont parfois indispensables pour que les majorités en responsabilité consentent à adopter des mesures qu’elles n’auraient pas prises en temps normal", précise-t-il.
- Remarque : la Haute-Saône avait subi une expérimentation sur le secteur de Rioz entre juillet 2015 et juin 2017.
Un retour du 90 km/h sur les routes nationales ?
Les élus de la droite départementale regrettent également la législation "baroque" concernant la fixation de la vitesse maximale sur les routes, avec le distinguo entre les routes nationales et départementales, d’une part, et entre les routes départementales d’autre part.
Ils précisent qu’à défaut d’une évolution juridique en ce sens pour l’ensemble du pays, le retour au 90 km/h sur les actuelles routes nationales "pourraient se faire de façon détournée en Haute-Saône" notamment, dans l’hypothèse où les RN 19 et RN 57 "seraient transférées par l’État au Département comme le permet la nouvelle loi dite loi 3 DS" (loi n° 2022-217 du 21 février 2022 relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale).
Un abaissement de la vitesse en 2018
Pour rappel, l’abaissement de la limitation de vitesse à 80 km/h en juillet 2018 avait déclenché une fronde d'automobilistes, de motards et d'élus contre l'État. Et a été l'un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes" qui a éclaté quelques mois plus tard.
La vitesse excessive est la première cause de mortalité sur les routes de France, selon la Sécurité routière.