Avec la fermeture des restaurants pendant les périodes de confinements due à la gestion de la crise sanitaire, la livraison de repas "s'est tout naturellement invitée dans le quotidien des Français pour y rester", puisque "la tendance reste dynamique" sur les trois premiers mois de l'année, constate le spécialiste des études de marché mardi.
"Véritable phénomène de société, la livraison représente 318 millions de visites en restauration commerciale-hors cantines- en 2021, soit 8% du marché total", détaille NPD Group.
Le ticket moyen a augmenté en moyenne l'an dernier de 5% à 10% à 7,80 euros comparé à 2019, du fait de l'inflation, mais aussi parce que l'offre s'est élargie à des produits moins bon marché que la pizza: burgers et plats exotiques (poke bowls, tacos...).
Ainsi la pizza, qui figurait dans une commande sur quatre en 2019, n'est plus commandée qu'une fois sur dix, deux ans plus tard, alors que le burger "s'invite dans une commande sur trois en 2021".
Et le "développement des dark kitchens (des cuisines dédiées à la préparation de plats à livrer), plus nombreuses et plus proches, réduit le délai de préparation, car les commandes s'effectuent exclusivement en ligne", observe NPD Group, notant que "la restauration rapide reste majoritaire" et concentre encore "les deux tiers des commandes".
"Le temps reste un élément déterminant pour les opérateurs de livraison. Désormais, l’intelligence artificielle y joue un rôle essentiel, en optimisant les flux de commandes et en intégrant des données comme le trafic routier, le profil et les attentes des utilisateurs", commente l'experte de NPD, Maria Bertoch.
La restauration commerciale "hors domicile" englobe la restauration avec service à table (cafés, bars, brasseries, cafétérias), la restauration rapide (fastfoods, ventes à emporter/livrées, sandwicheries, boulangeries, traiteurs), la restauration dans les transports et lieux de loisirs (musées, gares...) mais aussi les entreprises, et les distributeurs automatiques. En 2019, le secteur représentait 57 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, mais l'an dernier les dépenses étaient encore en repli de 35% par rapport à l'avant-crise sanitaire.
(Avec AFP)