Le dernier bulletin concerne les 2e et 3e semaines du mois de janvier 2017. Résogrip note un nombre de consultations en cabinet de ville qui reste élevé. Toutefois, les patients présentant une infection respiratoire aigüe sont un peu moins nombreux. D’après le dispositif de surveillance, "le pic de l’épidémie a probablement été franchi, mais la grippe reste très présente sur le territoire de la Bourgogne-Franche-Comté."
Les médecins vigies du réseau observent toujours une part importante de grippe clinique. Ils notent que "le typage des virus de la grippe retrouve exclusivement du virus A, les virus B semblant totalement absents de l’épidémie cette année."
Le taux d’attaque est particulièrement important chez les personnes âgées, expliquant en partie "l’excès de la morbi-mortalité observé au plan national par Santé publique France". La surmortalité est ainsi estimée à plus de 8.100 décès depuis le début du mois de décembre 2016. Ces décès touchent presque exclusivement des personnes fragilisées et âgées de plus de 65 ans.
"Les décès survenant majoritairement par décompensation d’une pathologie chronique pré-existante, on va malheureusement assister à une poursuite de la surmortalité dans les semaines à venir", déplore Résogrip. "Il faut continuer à surveiller l’évolution de cette épidémie de grippe qui n’a peut-être pas dit son dernier mot."
À noter que le nombre de gastro-entérites vues en consultation par les médecins vigies du réseau semble modéré sur la région.
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Jusqu’en 2014, l’épidémie de grippe était surveillée par l’association GROG Bourgogne-Franche-Comté (Groupes Régionaux d’Observation de la Grippe). Suite à l’arrêt du GROG national, le nom du réseau a dû changer. Il s’appelle désormais Résogrip Bourgogne-Franche-Comté.
Présidé par le Docteur Emmanuel Debost, médecin généraliste à Plombières-les-Dijon, le dispositif de veille sanitaire assure une surveillance régionale par un réseau de médecins vigies libéraux, généralistes et pédiatres, des infections respiratoires aigües, dont la grippe. Ce dispositif permet également de surveiller les épidémies de gastro-entérite.
Une vingtaine de médecins font partie de ce réseau. Ils sont seulement 3 en Franche-Comté, région sur laquelle le réseau, historiquement implanté en Bourgogne, souhaite maintenant se développer davantage en intégrant de nouveaux médecins. L’action des médecins vigies au sein de ce réseau de surveillance permet d’apporter une information territoriale fine de l’épidémie.