"Je vous demande de mettre en œuvre dès samedi, et dans les semaines qui viennent, cinquante opérations dans les communes ou quartiers les plus impactés", écrit G. Darmanin dans cette note consultée par l’AFP.
A Besançon, le constat est sans appel, les rodéos urbains ont repris leur place dans plusieurs quartiers de la Ville. "Depuis le 2 juin 2021, une circulaire du ministre de l’Intérieur interdit formellement à nos policiers nationaux de poursuivre les délinquants qui rouleraient à vive allure sur un deux-roues", s’inquiète Ludovic Fagaut qui propose deux solutions :
- "Chaque Bisontin peut faire le 17 et signaler un rodéo urbain s’il en voit un. La Ville de Besançon doit communiquer sur ce sujet et inciter les Bisontins à faire des signalements.
- Pour repérer et suivre ceux qui s’adonnent à la pratique des rodéos urbains, la densification du réseau de caméras de vidéoprotection est indispensable – et ce dans tous les secteurs de vie de Besançon"
Les trois consignes données par le ministre de l’Intérieur
Gérald Darmanin détaille trois consignes aux forces de l’ordre. Il demande d’"identifier préventivement les lieux de stockage et saisir systématiquement les deux roues et quads pouvant servir à commettre les rodéos". Il veut aussi que les policiers mènent des "opérations de contrôles coordonnées" dans les endroits les plus touchés, "en recherchant une occupation massive et stratégique des axes ou espaces empruntés". Des procédures judiciaires devront être initiées "dans le but d’identifier les auteurs par tous les moyens à disposition" et des "poursuites pénales" devront être engagées, réclame encore Gérald Darmanin.
L’arrivée de l’été et l’allégement des mesures sanitaires "sont favorables à la multiplication" des rodéos urbains "insupportables pour nos concitoyens, notamment dans les quartiers populaires qui les subissent en particulier", insiste le ministre.
Depuis le début de l’année, 597 engins ont été saisis et 459 personnes interpellées dans les zones relevant de la compétence de la police nationale, détaille-t-il. Les rodéos motorisés, devenus des délits depuis la loi du 3 août 2018, sont passibles d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende.
(maCommune.info vec AFP)