Selon l’information de deux sources au fait du dossier, confirmée par le Figaro, une lettre d'intention du groupe familial Zouari a été déposée, "parce qu'ils ne peuvent pas ne pas regarder” en raison de leur présence depuis quelques années sur le marché du bazar via les enseignes Maxi Bazar et Stokomani, achetées par Moez-Alexandre Zouari respectivement en 2021 et 2022.
Le service de communication du groupe familial Zouari, important franchisé du groupe Casino et en passe de devenir d'ici au premier trimestre 2025 actionnaire majoritaire du spécialiste des surgelés Picard, n'a pas souhaité faire de commentaire. D'après l'une des deux sources précédemment évoquées, la direction de GiFi cherche à attirer d'autres repreneurs. Elle avait mandaté la banque Lazard pour accueillir de premières offres d'ici à lundi. Sollicité par l'AFP, l'établissement financier n'a pas commenté.
”À 70 ans et après quarante-cinq ans à la tête du groupe, la priorité absolue de Philippe Ginestet est de passer la main dans les meilleures conditions possibles pour développer cette enseigne qui est unique”, avait déclaré mi-novembre l'avocat de GiFi, Me Christophe Dejean, qui confirmait ainsi une information du média l'Informé.
1,3 milliard de chiffre d’affaires en 2023
Si une vente devait être finalisée, elle ne concernerait que l'enseigne commerciale et non l'immobilier, a-t-il précisé. Le groupe Gifi compte plus de 700 points de vente dans 17 pays, mais il est principalement implanté en France, où il emploie plus de 6.500 personnes. En mars, le distributeur avait annoncé un accord pour rééchelonner sa dette, après avoir appelé à l'aide le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), service gouvernemental chargé d'accompagner les entreprises en difficulté.
Fondé en 1981 et basé à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Gifi dit avoir réalisé 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2023. Le groupe avait évoqué un problème de bascule d'un système d'informatique interne mi-2023. ”On est vraiment très inquiets", avait déclaré vendredi, sous couvert d'anonymat, un représentant du personnel. "On est à la rue, le chiffre n'y est pas, on est vraiment dans le trou. On a beaucoup de fournisseurs qui ne sont pas payés”, avait-il ajouté.
(AFP)