La réouverture de ces lieux de fête se fera uniquement sur présentation d'un pass sanitaire (preuve de vaccination ou de test négatif récent), avec des capacités d'accueil réduite à 75% pour les événements en intérieur, et le masque y sera fortement recommandé sans être obligatoire, a détaillé le gouvernement après une réunion à l'Elysée avec les représentants du secteur.
Pour les discothèques, la réouverture du 9 juillet "est une vraie satisfaction" et "le compromis semble acceptable", juge le vice-président du syndicat national des discothèques et lieux de loisirs Christian Jouny. "Nous sommes très satisfaits. Le président a su entendre la profession. Il permet enfin à la nuit de revoir le jour. On peut enfin refaire ce métier de fête qui est fantastique. Le public est tellement en attente", a indiqué pour sa part Jean Roch Pedri, gérant de la boîte de nuit VIP Room à St-Tropez.
Seul secteur resté fermé depuis le début de la pandémie, soit 15 mois, le monde de la nuit sort d'une "période difficile" pour ses responsables et d'une "longue attente pour les clients", a reconnu le ministre délégué aux PME Alain Griset lundi. "Entre le mois de juillet et décembre 2020", les discothèques représentent "le secteur économique, qui a été le plus soutenu avec le fonds de solidarité", et le gouvernement devra "continuer à les accompagner sur le plan financier tant qu’il y aura des mesures sanitaires de contraintes" a indiqué M. Griset.
- Les discothèques pourront rouvrir le 9 juillet mais l'accès sera réservé aux porteurs d'un pass sanitaire, avec une jauge de 100% à l'extérieur et de 75% à l'intérieur, sans port obligatoire du masque.
Un choix que certains décrient dans le milieu médical : "recommander pour cet été uniquement des discothèques en plein air serait une sage décision, sauf à opter pour l’accès sur passeport vaccinal", estimait dimanche l'épidémiologiste Antoine Flahault sur Twitter.
Pour le ministre délégué Alain Griset, "l'idée, c'est de permettre aux jeunes et aux moins jeunes de faire la fête en sécurité". "A 75% de la jauge, sans masque, c’est la fête qui enfin peut reprendre ses droits", s'est réjoui Jean Roch, qui estime le recours au pass sanitaire "légitime".
Tests de dépistage rapide
Même son de cloche chez Tommy Vaudecrane, président de Technopol, organisateur de la Techno Parade, pour qui "ces concessions sont nécessaires pour que la fête reprenne dans des meilleures conditions".
"Un pass sanitaire ce n’est pas un pass vaccinal, ce n’est pas une obligation vaccinale", a martelé la ministre, lors de la présentation de ce calendrier.
Ce pass est accepté par les professionnels "mais c’est un frein, les gens ne le comprennent pas", a jugé après de l'AFP la responsable du Syndicat du spectacle musical et de variété (Prodiss) Malika Seguineau. Il s'obtient par la présentation d'une preuve de vaccination complète ou par un test, PCR ou antigénique, négatif au Covid-19.
A ce titre, des "barnums" proposant des tests de dépistage rapide pourront être mis en place à l'entrée des concerts et des discothèques pour les clients n'ayant pas pu valider leur pass, ont précisé Mme Bachelot et M. Griset.
(Source AFP)