Rassemblés en début d'après-midi ce jeudi 7 octobre 2016 devant la salle où se tenait la cérémonie solennelle de rentrée de l'université, les manifestants protestaient contre le projet de suppression de 30.000 heures de cours.
L'université de Bourgogne accueille depuis la rentrée 600 étudiants supplémentaires, "ce qui représente 3,8 millions d'euros", tandis que "des efforts sont faits depuis de nombreuses années", a déclaré le directeur de cabinet du président, Sylvain Comparot. "Le président Alain Bonnin présente pour la première fois un budget en déséquilibre à -2,5 millions d'euros", a ajouté M. Comparot, ajoutant que cette situation devait entraîner des "mesures difficiles" concernant "tous les services".
"Des choix budgétaires difficiles"
Le 29 septembre, le conseil d'administration avait été interrompu après l'intrusion de manifestants. Dans un communiqué, le président de l'université avait relaté avoir, "malgré leur violence verbale comme physique inqualifiables, engagé un dialogue avec eux pendant près de trois heures". Il avait admis "des choix budgétaires difficiles". "Situation que l'on partage avec nombre d'universités en France, dont les dotations sont notoirement insuffisantes", avait-il poursuivi.
M. Bonnin avait alors annoncé un "dépôt de plainte pour les violences subies, notamment auprès d'agents de l'université, et pour les dégradations matérielles constatées". Le syndicat étudiant UNI (droite) avait condamné les "violences inacceptables envers le président et les bâtiments de l'université", tout en fustigeant le "manque de courage et d'ambition" dans la gestion de M. Bonnin. Selon le syndicat, "aujourd'hui toutes les formations sont menacées par le manque de moyens".
Pour résorber le déficit, l'UNI avait appelé à "laisser la possibilité aux entreprises et aux particuliers de financer les universités" et à "aller plus loin" dans le débat sur la sélection. L'Unef n'a pas pu être joint dans l'immédiat. Le prochain conseil d'administration de l'université est prévu le 19 octobre 2016.
(Avec AFP)