Premier point noir pour le syndicat : l’absence d’un réel gouvernement… Le "ministère est sans boussole" déplore le SNES-FSU qui salue des "personnels qui garde le cap" notamment sur "l’intérêt des élèves et du service public". Le tout, "malgré des réformes contre-productives".
Le choc des savoirs
Si la réforme du choc des savoirs a déjà fait beaucoup parler d’elle l’année dernière, elle est toujours d’actualité, d’autant plus que les groupes de niveaux sont mis en place dès cette rentrée. "Les groupes de niveau ont suscité de vives critiques de la part d’une majorité d’enseignant(e)s, qui ne souhaitent pas isoler les élèves en difficulté, mais plutôt les stimuler par la présence des autres", souligne le SNES-FSU.
Autre aberration selon le syndicat : la mise en application de la réforme : "Là où l’organisation renvoie à des groupes évolutifs selon les performances des élèves, les emplois du temps ont été difficiles à mettre en place puisque tous les profs de maths et de français doivent faire cours en même temps. Ainsi, au collège d’Arbois, les élèves de 6e auront 6 emplois du temps différents au fil de l’année... Au collège de Bethoncourt, les emplois du temps ne sont toujours pas faits !"
Un manque de professeurs
Le SNES-FSU relève "3.000 postes vacants" dans l’éducation nationale : "au lycée de Valentigney, un poste d’espagnol et un poste de philosophie sont vacants ; au collège de Valentigney, un poste d’histoire-géo, un poste d’infirmière et un poste de psychologue scolaire sont vacants ; au lycée Jean-Michel de Lons-le-Saunier, il manque un(e) prof d’éco-gestion et un(e) prof de maths ; au lycée de Champagnole, on attend toujours quelqu’un en STI (section technologique industrielle)", note le syndicat qui dénonce le recours aux contractuels ayant suivi une formation de 60h00 qui "ne suffira pas à leur donner un solide bagage pour faire face à toutes les situations".
L’évaluation lors du brevet des collèges
"Personne ne peut expliquer actuellement aux élèves de 3e comment ils seront évalués au brevet des collèges cette année, ni si ce même brevet sera le sésame obligatoire pour passer en classe de seconde ou non", alerte le syndicat.
Aussi, il met en garde sur "des classes surchargées", une restriction du budget à venir… "Dans l’académie de Besançon, le budget est si insuffisant que le fonds d’équipement des personnels en situation de handicap est gelé depuis janvier", conclut le SNES-FSU.