Sur l'année, le coût de la vie étudiante augmente de 1,6%, soit 1,5 fois l'inflation, selon l'Unef, première organisation étudiante, en raison de la hausse de dépenses liées au logement comme l'électricité et l'assurance habitation, mais aussi de l'augmentation des frais obligatoires (frais d'inscription à l'université, tickets de restauration universitaire, cotisation à la Sécurité sociale étudiante...) qui ont progressé de 1,6% cette année et de 35% sur les dix dernières années.
Il faudra ainsi compter entre 10.500 et 15.500 euros pour financer une année d'études hors domicile parental, alors qu'il devient de plus en plus difficile pour les étudiants de faire appel à la solidarité familiale sur fond de crise, pointe l'Unef. D'où un recours au salariat pour plus de la moitié des étudiants, qui obère leurs chances de réussite, tandis que certains renoncent à des soins médicaux.
Pour le seul mois de septembre, le coût de la rentrée affiche une hausse de 2% à 2.481,73 euros, selon la Fage, deuxième organisation étudiante. "Le mois de septembre sera une nouvelle fois synonyme de sacrifices et de difficultés financières" pour les étudiants et leurs familles, pointe dans un communiqué le président de la Fage, Julien Blanchet. Et la hausse des dépenses liées aux études conduit "de plus en plus de jeunes issus des classes sociales les plus populaires à rester à la porte de l'université", regrette-t-il. "Le diplôme reste un rempart contre le chômage, mais encore faut-il y avoir accès".
La refonte du système des bourses étudiantes annoncée cet été par le gouvernement permettra à 5% des étudiants de voir leur coût de la vie diminuer cette année, relève l'Unef, mais pour les 75% étudiants non boursiers, la hausse du coût de la vie attteint 1,9%.
Parmi les postes de dépenses qui posent particulièrement problème, les deux organisations citent le logement et en appellent au gouvernement. Le poste santé est caractérisé par "des tarifs en augmentation constante et une qualité de service en diminution constante", relève la Fage, évoquant la "vente de produits d'assurances inutiles" ou des "délais de remboursement ahurissants" qui peuvent "mettre en difficulté un étudiant sur plusieurs mois".
L'organisation considère qu'il est "urgent de repenser le régime de Sécurité sociale étudiante". En décembre, un rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat avait jugé les mutuelles étudiantes complexes et peu efficaces.