Le plan local de rénovation urbaine a plusieurs objectifs : la modernisation, la diversification, développer l’économie et la place de Planoise, l’amélioration de la qualité et du cadre de vie. Pour rappel, le projet a été lancé en 2019 et se poursuivra jusqu’en 2029. Dix ans seront donc nécessaires pour mener à bien le programme.
Ce mercredi, une première étape a été lancée avec le début de la démolition de l’Ilot Van Gogh/Picasso à Besançon. "C'est la première phase de déconstruction complète de ces bâtiments et d'autres bâtiment seront démolis et de nouveaux aménagements sont prévus", précise Yannick Poujet, adjoint à la maire de Besançon en charge des quartiers Planoise et Hauts-du Chazal. "La rénovation urbaine de Planoise va se dérouler sur 10 ans, le projet ayant débuté en 2019 pour se terminer en 2029."
Zoom sur la démolition de l'Ilot Van Gogh/Picasso
117 logements sur les 174 qui composent l’ilot Van Gogh font l’objet de cette démolition, soit cinq bâtiments sur les sept qui forment le patrimoine de Neolia. Ils sont situés aux 1, 2, 3 et 4 rue Van Gogh ainsi qu’au 5 rue Picasso. La dernière réhabilitation lourde sur ce patrimoine date de 2007. Construit en 1984 et situé au cœur du quartier de Planoise, ce bâtiment est composé de 32 appartements (16 T2, et 13 T4 et 3 T5) sur cinq étages.
Relogement des familles
Sur les 32 logements, 21 étaient occupés et les familles ont bénéficié d’un relogement. "L’accompagnement s’est fait par Soliha, la maitrise d’oeuvre sociale, qui a rencontré chaque locataire", nous précise-t-on. "Les souhaits de relogements ont été écoutés, étudiés et les propositions faites par le Groupe Technique de Relogement partenarial (GTR), pilotées par Grand Besançon Métropole". Les frais de déménagement ont été pris en charge par Néolia, accompagnée par l’ANRU.
Quel projet pour l’ilot Van Gogh ?
A l’issue des démolitions, les objectifs de réaménagement équilibré de ce secteur sont multiples :
- reconfigurer la rue Van Gogh ;
- reconnecter l’ilot aux différents sites périphériques (arrêt Allende du tram, le CCAS, la Maison France Service (MSAP), le commissariat, le théâtre de l’Espace, la place Cassin et le centre commercial, le parc urbain) ;
- proposer de nouveaux espaces constructibles et des espaces publics apaisés et attractifs.
Les travaux prévus dans le cadre du NPRU
Secteur Île-de-France :
- Rénover l’entrée du quartier
- Lancer la coopérative du numérique
- Moderniser le centre commercial
- Créer une Maison médicale
- Déconstruire la station-service Oil
- Intervenir sur le bâti et les espaces publics
- Améliorer l’axe Ile de France / Place Cassin
- Bâtir de maisons d’habitation
Secteur Cassin :
- Rénover le centre commercial
- Travaux d’ouverture de la place Cassin et de la rue Picasso
- Résorption de l’îlot Van Gogh
- Désenclavement du théâtre
- Résidentialisation de copropriétés et du CNFPT
Secteur des Époisses :
- Interventions sur le bâti, le centre commercial, et les espaces publics
- Ouvertures de rues pour désenclaver les îlots et ouvrir les impasses (rue de Franche-Comté, de Dijon, de Flandres-Dunkerque…)
- Création d’un nouveau gymnase (site à définir)
Quelques chiffres clés du programme :
Coût d’opération NPRU Planoise :
- 183,3 M€ dont : Démolitions : 33,9 M€
- Reconstitution de l’offre de logements locatifs sociaux : 59,0 M€
- Minoration de loyer (Relogement des ménages) : 1,5 M€
Accession à la propriété : 0,7 M€
Requalification des logements sociaux : 32,2 M€ - Aménagement des pieds d’immeubles (Résidentialisation) : 7,1 M€
- Aménagements d’ensemble (espaces publics): 15,8 M€
Equipements publics de proximité : 5,8 M€ - Immobiliers à vocation économique : 19,7 M€
- Ingénierie Etudes et Conduite de projet: 7,6 M€
Financements :
- ANRU : 54,2 M€
- Bailleur : 82,2 M€
- Région BFC : 2,3 M€
- Conseil départemental : 0,1 M€
- GBM : 15,0 M€
- Ville : 14,2 M€
- Europe : 1,5 M€
- Caisse des Dépôts : 0,3 M€
- Autre : 13,8 M€
Reconstitution de l’offre de logements locatifs sociaux :
- Un principe : "Un logement reconstitué pour trois démolis".
- Objectif : 542 logements, dont 522 hors QPV répartis entre Besançon et les autres communes de l’agglomération