Le réservoir de Montfaucon est alimenté en eau par le Syndicat intercommunal des eaux de la Haute Loue. C’est le dernier tronçon de la conduite d’adduction entre le SIEHL et le réservoir de Montfaucon qui fait l’objet de ces travaux. Ce réservoir est d’autant plus important qu’il permet de distribuer l’eau vers une dizaine de communes du Grand Besançon dont Montfaucon, Morre, La Vèze, Fontain, Arguel, Larnod, Pugey, Vorges-les-Pins, Beure et Avanne-Aveney, etc.
Les travaux vont permettre de renouveler le Feeder (conduites de transfert depuis les compteurs de sortie des unités de production vers les réseaux de distribution) d’adduction d’eau potable alimentant les deux réservoirs présents en partie haute de la commune et permettant deux jours d’autonomie. Cette conduite en fonte est aujourd’hui exploitées par Gaz et Eaux pour le compte du Département Eau et Assainissement de Grand Besançon Métropole. L’existence de fuites sur cette conduite nécessite le remplacement par une canalisation neuve d’un diamètre de 250mm. Le tracé va relier le réservoir de Montfaucon depuis le regard situé à proximité de la RD 464, soit une longueur de 3.300 ml.
La maitrise d’oeuvre de ce projet est confiée à la Direction Grands Travaux de Grand Besançon Métropole.
Des contraintes environnementales prises en compte
Le tracé de l’actuelle conduite passe en site classé Nature 2000, site d’intérêt européen « Moyenne vallée du Doubs » désigné au titre des Directives oiseaux et habitats. Après une étude d’incidence Natura 2000, l’analysé des contraintes a permis à Grand Besançon Métropole d’élaborer un tracé de substitution, moins impactant pour le milieu naturel et permettant de préserver les habitats de la faune et de la flore, mais allongeant de manière significative le linéaire de conduite. Ce nouveau tracé portera la longueur du Feeder renouvelé à 3,3 km, contre 2km actuellement.
Grand Besançon fera réaliser un suivi écologique pendant et après les travaux. De plus, certaines zones travaillées seront clôturées dans la durée pour y limiter le passage ou piétinement et permettre à la flore locale de s’y réimplanter.
Le calendrier
Les travaux préparatoires ont commencé fin 2021 avec l’approvisionnement es matériaux pour le chantier (stockage des tuyaux par exemple) puis des travaux défrichage et abattage d’arbres pour permettre le passage des engins dans la zone boisée.
Les travaux de terrassement et pose de canalisations ont démarré le 18 janvier 2022 au niveau du réservoir et devraient se terminer en mars prochain.
Près de 900.000 euros de budget
Les travaux ont été confiés à l’entreprise Colas - Lacoste. Leur coût s’élève à 868.047 euros HT. Grand Besançon Métropole bénéficie de subventions de la part du Département du Doubs (à hauteur de 10%) et de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.
D’autres travaux à venir
Ces travaux à Montfaucon amorcent d’autres chantiers afin d’entretenir les branchements et les canalisations de distribution, une politique menée à partir de 2022 de plusieurs millions d’euros sur cette partie au niveau du plateau.
Un troisième investissement conséquent sur la politique d’assainissement est également prévu puisque plusieurs stations de traitement des eaux usées seront renouvelées afin d’ « assainir au maximum et polluer au minimum cette partie du territoire où s’infiltre l’eau et qui va à la Malate et qui alimente 40% des habitants de Besançon », explique Christophe Lime, président du Conseil d’exploitation Eau et Assainissement et vice-président de Grand Besançon Métropole délégué à la gestion de l’eau potable et des eaux pluviales.
Baisse du prix de l’eau et léger changement de goût
Malgré de lourds investissements dans ces projets de renouvellement et d’assainissement, Christophe Lime affirme que cela « ne changer rien » pour les habitants des communes desservies, ni sur la qualité de l’eau « puisque ce sera exactement la même eau qui arrivera dans les deux réservoirs de Montfaucon », ni dans le porte-monnaie « puisqu’il n’y a plus d’augmentation de tarif jusqu’en 2026 et même en 2026, il y aura même une baisse pour les habitants puisqu’on va généraliser le même tarif sur l’intégralité de Grand Besançon Métropole qui sera inférieur à celui actuellement», souligne l’élu.
Il y aura cependant un changement du goût de l’eau. Pourquoi ? En raison d’un changement du traitement de l’eau fin 2022 (l’actuel abimant les installations plus vite que prévu) « il n’y aura pas de conséquence sur la qualité, mais ça pourra en avoir sur le goût », assure Christophe Lime. Un plan de communication est prévu pour en informer les habitants.