"Le nouveau monde que prétend incarner M. Fousseret s'est très rapidement éloigné de la bienveillance pour se révéler sous un jour brutal et autoritaire (…) Le summum a été atteint lors du "débat" sur la motion concernant la baisse décidée du nombre d'emplois aidés" déclare dans un communiqué le conseiller municipal et sénateur Jacques Grosperrin pour qui cette baisse va gravement impacter les collectivités locales, le monde associatif et les personnes fragiles.
"M Fousseret (...) Je vous demande de démissionner"
"M. Fousseret a une nouvelle fois été mis en large minorité par le Conseil et surtout par sa propre majorité qui n'en est plus une…(…) Les Bisontins (…)ont besoin de sens, de cap, de constance, de droiture. Quel respect peuvent-ils montrer pour ceux qui soutiennent désormais "inconditionnellement" ce qu'ils ont toujours combattu? (…) Vous ne pouvez plus assurer cette lourde responsabilité démocratique en maintenant la situation politique ubuesque que vous avez créée. Je vous demande de démissionner. "
Les "emplois aidés" de la discorde
Sur le dossier des emplois aidés, jacques Grosperrin n'hésite pas à tacler Éric Alauzet qui a rejoint le groupe LREM au conseil municipal de Besançon "M. Alauzet, chantre de la suppression des emplois aidés a atteint un point de non-retour que nous qualifions de honteux. Honteux pour le reniement: comment peut-on changer de position, d'idées, de valeurs, dans de telles conditions et dans de tels délais ?"
Par communiqué interposé, le député du Doubs Éric Alauzet accuse Jacques Grosperrin et Ludovic Fagaut de se poser comme donneurs de "basses leçons" et de ne rien apporter sur le fond. "Alors que leur parti assène des critiques constantes sur les contrats aidés (…) les mêmes ont fait mine de soutenir la motion présentée par d’autres pour défendre les contrats aidés avant de se défiler et de déserter la salle du conseil pour mieux échapper au vote" condamne-t-il. "Quelle mystification ! Quel cynisme ! Celui que le Président de la République dénonçait dans une fameuse tirade. « Reniement… honteux » disaient-ils !"
Le député explique qu'"il n'est pas question de supprimer (les emplois aidés) mais d'en réorienter un certain nombre vers des dispositifs dans lesquels la formation et l'insertion sont prioritaires".
Modem : "’insistance avec laquelle M. Fousseret dit ne rien vouloir changer suscite notre totale incompréhension."
Dans tout ce tumulte, le conseiller Laurent Croizier reste incrédule. "Le MoDem étant un des piliers de la majorité présidentielle, nous aurions dû accueillir avec bienveillance la création du groupe LREM au conseil municipal de Besançon (…) Ne rien changer est l’opposé de la proposition politique de La République En Marche et du MoDem. Comment ce groupe LREM, minoritaire, imagine-t-il porter les idées libérales que nous partageons au sein d’une équipe qui s’y oppose frontalement ?"
Le président du Modem du Doubs déclare qu'il aurait été préférable de "travailler sur une déclinaison locale du programme d’Emmanuel Macron, pas sur le maintien du programme PS/EELV/PCF/FdG avec lequel Jean-Louis Fousseret a été élu"
Surtout pas pour les cinq conseillers municipaux écologistes qui rappellent que le groupe « En Marche » n’est ni majoritaire au sein du conseil municipal, ni au sein de la majorité municipale. (…) Nous continuerons le travail pour lequel nous avons été élus en 2014. Attachés à notre liberté de parole nous resterons sur la ligne d'un projet écologique et donc social pour la Ville de Besançon et ses habitants (…) Le projet de la Ville de Besançon ne doit pas être entamé par des décisions du gouvernement Macron"
En créant un des premiers groupes LREM au sein d'un conseil municipal, Jean-Louis Fousseret n'a pas choisi la facilité en ravivant les querelles politiciennes utérines bien loin de l'esprit voulu par le mouvement d'Emmanuel Macron.