Mis en examen pour 17 nouveaux cas d'empoisonnement le 16 mai, après une première mise en examen en 2017 pour sept premiers empoisonnements, l'anesthésiste réanimateur avait été laissé en liberté par la juge des libertés et de la détention (JLD) alors que le parquet avait requis son placement en détention provisoire.
Son contrôle judiciaire prévoit toutefois le maintien de l'interdiction d'exercer prononcée dès sa première mise en examen ainsi que l'interdiction de se rendre à Besançon ou à Montfaucon, dans la commune voisine où il résidait. Procureur de la République, Etienne Manteaux avait indiqué quelques heures après la décision de la JLD que le parquet allait "bien évidemment" interjeter appel, tandis que les victimes présumées du Dr Péchier se disaient "profondément choquées".
La défense du médecin avait en revanche salué "une décision juste et opportune". Selon une source proche du dossier, le Dr Péchier, originaire de la Vienne, s'est installé depuis chez ses parents, près de Poitiers où il avait fait ses études de médecine et où son père exerce comme médecin réanimateur au CHU. Sur les 24 empoisonnements pour lesquels il est poursuivi sur des personnes âgées de 4 à 80 ans, neuf ont été mortels.
Le Dr Péchier clame cependant son innocence.
(Avec AFP)