Alfredo Astiz, 59 ans, était accusé d'avoir participé à l'enlèvement des religieuses françaises Alice Domon, née à Charquemont en 1937, et Léonie Duquet, née en 1916 à Longemaison, les 8 et 10 décembre 1977 à l'Ecole de Mécanique de la Marine, alors qu'il était membre du groupe 3.3.2, responsable d'enlèvements, de tortures et de disparitions.
"La justice est la base de la démocratie", a dit Geneviève Jeaningros, nièce de Loénie Duquet, venue en Argentine pour assister au verdict. "Tous ceux qui ont donné leur vie ne l'ont pas fait en vain", a-t-elle ajouté. "A-ssa-ssins ! A-ssa-ssins !", pouvait-on entendre chez les proches des victimes, tandis que les parents des militaires chantaient l'hymne argentin.
"Nous arrivons, après 34 ans, au bout du chemin avec les familles qui ont tenu bon et pourront, après les condamnations, entamer enfin leur deuil", a déclaré Horacio Mendez Carreras, avocat des familles des religieuses françaises.
La répression en Argentine a fait 30.000 disparus, dont 18 Français, selon les organisations de défense de droits de l'Homme.
(avec AFP)