questions aux candidats
UDI-LR-DVD : François Sauvadet
"Je l’ai annoncé dès le début : nous mettrons en place une région fédérale, ancrée dans les territoires. Le débat entre Dijon et Besançon est important et légitime et nous veillerons à un équilibre entre ces deux agglomérations, mais ma volonté c’est que chacune des 3 831 communes de Bourgogne Franche-Comté se sente pleinement impliquée dans le développement de notre Région.
Pour mieux assumer les nouvelles compétences confiées par la loi NOTRe du 7 août 2015, la Région doit redevenir un acteur de proximité au service du quotidien de chacun ainsi qu’un acteur stratégique de premier plan au service de l’emploi et de l’activité dans nos territoires.
Un espace régional sera donc créé dans chaque département afin d’assumer les missions de proximité dévolues à la Région. Nous le ferons à moyens constants et en lien avec les Départements qui sont les premiers acteurs de la solidarité territoriale aux côtés des 3 831 communes et de leurs groupements. Les sièges centraux de Dijon et Besançon seront maintenus et spécialisés (ex : pilotage du réseau européen depuis Besançon
Les trois antennes régionales existantes en Bourgogne (Auxerre, Mâcon et Nevers) seront renforcées et trois antennes régionales seront créées à Belfort-Montbelliard, Lons-le-Saunier et Vesoul. Des équipes pluridisciplinaires régionales seront amenées à se déplacer régulièrement dans tous les territoires"
Union de la gauche (PS…) : Marie-Guite Dufay
"Depuis plus d’un an, je n’ai cessé de plaider pour une répartition équilibrée des fonctions stratégiques de la future Grande Région entre Besançon et Dijon au sein d’un véritable pôle métropolitain. J’ai le souci de faire en sorte qu’aucun territoire ne se sente relégué, et que chacun bénéficie au contraire des effets d’entraînement positifs de cette nouvelle région.
Avec Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, je n'ai pas ménagé mes efforts pour retenir à Besançon un maximum de services de l'État, et j’estime avoir été entendue par le Gouvernement. Dijon, parallèlement, a les ambitions légitimes d’une grande communauté urbaine. L'équilibre a été trouvé en accord total avec François Rebsamen, maire de Dijon, ministre à l'époque. Pour rappel, la DIRECTE, la DREAL, l’ADEME, le Rectorat et l'INSEE demeureront à Besançon pour le compte de la future grande région. De la même manière, l'ensemble des effectifs des fonctionnaires de l'État aujourd'hui présents à Besançon sera maintenu.
Je prends les mêmes engagements pour la Grande Région, dont les futures directions seront équilibrées entre Dijon et Besançon, dans le strict respect de la répartition actuelle des effectifs des deux régions, et sans imposer aucune mobilité géographique.
Les assemblées régionales et les réunions des commissions pourront être, elles aussi, équitablement réparties entre les deux sites actuels, qui seront donc maintenus tous les deux.
Une spécialisation de l’un et de l’autre sera progressivement mise en place pendant la durée du mandat, à la faveur des mutualisations de services, afin notamment de produire les économies de gestion que la fusion a vocation à générer. Mais surtout, j’aurai à coeur de soutenir haut et fort les projets stratégiques de ces deux villes, qui sont l’une et l’autre des pôles d’attractivité régionale".
EELV : Cécile Prudhomme
"Il faut équilibrer la répartition des services de l'État et des services régionaux entre Dijon et Besançon, mais il faut surtout veiller à la présence des services publics partout sur le territoire. Nous voulons deux Maisons de service public par canton rural, afin que tous les habitants de la région aient accès à des services publics de proximité".
UPR : Charles Henri Gallois
"Une juste répartition des compétences et pôles entre les deux ex-régions nous semble être le moyen le plus pragmatique et efficace. Il faut savoir que nous sommes opposés à ces fusions qui ont d'ailleurs été décidé sans jamais demander l'avis à la population. Cela aurait dû, selon nous, faire l'objet d'un référendum, comme tout grand projet impactant les citoyens. Nous souhaitons revenir aux anciennes régions, mais cela ne peut se faire qu'au niveau national. En attendant, il nous paraît évident de conserver des antennes à la fois à Dijon et Besançon".
L'Alternative à gauche : Nathalie Vermorel
"La réforme territoriale vise à hiérarchiser les territoires, concentrer les pouvoirs locaux entre quelques mains et éloigner les citoyens des centres de décision. Sa tendance « naturelle » sera donc de faire croître des inégalités territoriales, pas seulement entre Dijon et Besançon, mais d’une façon générale, entre les territoires dits « périphériques », et ceux qui seront considérés comme « attractifs ». Bien entendu, la perte du statut de capitale régionale pour Besançon est un choc administratif, économique et social, dont nous ne mesurons pas encore les effets aujourd’hui.
La seule façon d’en limiter l’ampleur est de résister pied à pied aux démantèlements et délocalisations des services, qu’il s’agisse de ceux de l’État ou de la région, et de se doter de nombreux élus de proximité combattifs qui, comme ceux de la liste L’Alternative à Gauche », seront des élus du peuple au plus près de ses difficultés attentes, de ses difficultés et de ses luttes.
Nous sommes opposés à la concentration des services, qu’ils ‘agisse des services régionaux ou d’Etat sur une seule des deux régions. Il n’est pas plus raisonnable de piloter les services de santé sur la Bourgogne-Franche-Comté depuis une ARS située à Dijon que les services d’éducation nationale depuis un rectorat à Besançon. Dans tous les cas, les risques de dérive vers une gestion autoritaire, lointaine et technocratique sont réels. Le choc de mobilité, géographique ou professionnelle, subi par les personnels touchés par cette restructuration, est considérable.
À ce moment de crise sociale et politique où nos concitoyens ont un besoin immense de disponibilité des services publics, la désorganisation provoquée par cette réforme menée à la hussarde est particulièrement malvenue. Pour des raisons évidentes de proximité, nous nous prononçons pour le maintien d’antennes des services régionaux et d’État à Besançon, et bien entendu à un niveau infrarégional, et les élus de la liste L’Alternative à Gauche seront particulièrement vigilants sur l’organisation et le fonctionnement de la future région".
Debout la France : Maxime Thiébaut
"Il faut que chaque département de la région soit représenté par un vice-président. Il n’y aura donc pas plus de huit vice-présidents. Ils seront traités à égalité et aucun territoire ne sera oublié.
Pour éviter une partie des inconvénients et pour respecter les territoires qui composent cette nouvelle région administrative, sera nécessaire de procéder à une importante décentralisation. Les décisions doivent être prises au plus près des habitants. Chacun au sein de la région doit conserver ses spécificités sans que celles-ci soient une gêne, un frein pour l’ensemble. Les diversités sont au contraire une source de richesse apportée à l’ensemble".
MoDem : Christophe Grudler
"Le déclassement territorial de Besançon, mais également l’éloignement des autres villes moyennes du cœur de décisions régionales (Belfort – Macon – Nevers – Auxerre) ne peuvent que créer l’effondrement de cette région. Je ne veux pas voir des territoires déclassés ou délaissés. Cela signifie que chaque capitale départementale doit pouvoir porter une représentation régionale et des services de proximité. La mutualisation et les relations avec les Agglomérations seront primordiales. La loi NOTRe est claire, les nouvelles régions doivent reposer sur leur métropole. Nous n’en avons pas. Alors tirons en avantage et reposons notre région sur le réseau déjà formé des villes moyennes, capitales départementales.
Chaque élu de ma liste est ancré dans la réalité territoriale de son département, d’où d’ailleurs des propositions départementales aux côtés des propositions régionales. Nous sommes face à une nouvelle organisation où la proximité doit se réinventer par la présence accrue des élus et par des relations privilégiées avec et entre les villes moyennes".