"La parole écologiste a été entendue (...), nous avons conclu, suite à une longue nuit de négociations, un accord de second tour" basé sur des "engagements pris sur la transition écologique et sur les sujets écologistes", a déclaré Mme Modde lors d'une conférence de presse commune avec ses nouveaux alliés lundi à Dijon.
Avec 10,34% des voix au premier tour elle n'a "pas souhaité prendre le risque de se maintenir" seule au second tour. Marie-Guite Dufay, arrivée en tête avec 26,52% des suffrages avec sa liste PS-PCF-PRG, s'est félicitée d'avoir réussi à rassembler la gauche, estimant que "le rempart au RN est à gauche en Bourgogne-Franche-Comté, il n'est pas avec Denis Thuriot (LREM) avec 11%".
Dans la matinée, le candidat de la majorité présidentielle avait annoncé le maintien de sa liste au second tour, ouvrant la voie à une quadrangulaire avec également Julien Odoul (RN) et Gilles Platret (LR).
Sa décision intervient après le "refus de la présidente sortante de constituer un arc politique républicain, préférant le sectarisme d'un accord rétréci avec les communistes et les verts", a-t-il précisé, estimant que "ce choix exclura une grande partie des Bourguignons Francs-comtois".
"Nous rejetons bien évidemment les extrémistes des droites", a également indiqué Denis Thuriot, qui remercie les électeurs "de leur confiance" et les appelle "tous à la plus forte mobilisation le 27 juin".
Selon un responsable national du parti présidentiel "le risque RN est assez limité" en BFC, "la réflexion et la question se seraient posées de manière différente s'il y avait eu un risque RN". "On a des élus potentiels dans toutes les régions où on peut se maintenir; donc, avant de se désister, il faut vraiment qu'il y ait une bonne raison", a-t-il ajouté.
LREM "joue les apprentis sorciers", a fustigé la présidente sortante, ses alliés jugeant cette décision "insensée" et "risquée", alors que Julien Odoul (23,19%) s'est placé deuxième du premier tour et le Républicain Gilles Platret (21,04%) troisième.
"L'abstention (64,57%) nous emmène sur des zones d'incertitude très denses", a souligné la socialiste, qui appelle à la "vigilance" et prévoit "une mobilisation extrêmement grande (du RN) entre les deux tours pour aller chercher les voix qu'ils n'ont pas eu" ce qui "peut rebattre les cartes".
"Les masques tombent : le parti LREM qui se pose comme un rempart contre l'extrême droite n'a en réalité que joué avec le RN. En Bourgogne-France-Comté, il se maintient pour affaiblir le bloc social et écologique plutôt que de combattre le RN comme nous le faisons en PACA", a tweeté de son côté le premier secrétaire du PS Olivier Faure.
Les masques tombent : le parti #LREM qui se pose comme un rempart contre l'extrême-droite n’a en réalité que joué avec le #RN. En Bourgogne-Franche-Comté, il se maintient pour affaiblir le le bloc social et écologique plutôt que de combattre le RN comme nous le faisons en #PACA. pic.twitter.com/p2NTz8MHOV
— Olivier Faure (@faureolivier) June 21, 2021