"Je me retrouve en tête, c'est une bonne surprise. Maintenant, le combat est loin, loin d'être terminé", a cependant averti Mme Dufay. "Le poids de cette abstention (64,57% dans la région, NDLR) engendre une incertitude très forte" au second tour, a estimé la tête de liste PS-PCF-PRG. Mme Dufay améliore nettement son score des dernières élections de 2015, où elle était arrivée troisième avec moins de 23%, derrière l'UDI (centre-droit, 24%) et l'extrême droite (31,48%). Mme Dufay l'avait finalement emporté lors d'une triangulaire mais avec seulement deux points d'avance sur l'extrême droite.
La présidente sortante a à plusieurs reprises évoqué sa volonté de faire alliance avec la liste EELV de Stéphanie Modde (10,34%) et la tête de liste d'extrême-gauche Bastien Faudot (4,5%).
"Ah oui, absolument", a répondu Mme Dufay à la question de savoir si elle pouvait gagner "sans la liste LREM" du maire de Nevers, Denis Thuriot qui ne s'est classée que quatrième, avec 11,69%.
"Nous sommes en mesure de gagner la région à gauche, sans LREM", a elle aussi déclaré Mme Modde.
Denis Thuriot a quant à lui indiqué qu'il "prendrait (sa) décision au plus tard demain matin" (lundi) quant à sa stratégie de second tour.
Le candidat marcheur a nié que son faible score soit dû à un vote contre Emmanuel Macron. "Ce n'est pas un rejet du président de la République. Ce n'est pas un rejet du gouvernement", a-t-il assuré. Soulignant la forte abstention, la tête de liste LR et maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) Gilles Platret (21,04%), a mis en garde contre "ceux qui pensent que les élections sont faites".
"Un sursaut de mobilisation s'est vu à chaque échéance" électorale, a estimé M. Platret, dont la liste a suscité la polémique après son alliance à Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan.