Régionales Bourgogne-Franche-Comté : le portrait et le programme de Gilles Platret

Publié le 12/06/2021 - 18:02
Mis à jour le 11/06/2021 - 17:08

CANDIDAT N°7 • Gilles Platret a 48 ans. Depuis 2014, il est maire de Chalon-sur-Saône et conseiller régional à la Région Bourgogne Franche-Comté depuis 2015. Il est également vice-président du parti Les Républicains. Cette année, il se présente en tête de liste pour les élections régionales avec « Pour les Bourguignons et les Francs-Comtois » (LR-Debout la France-UDI).

Gilles Platret © Alexane Alfaro
Gilles Platret © Alexane Alfaro

Qui est Gilles Platret ?

  • Née le 19 avril 1973 (48 ans)
  • Profession : Historien
  • Mandats : conseiller municipal à Saint-Désert (Saône-et-Loire) en 1995, premier adjoint à la mairie de Saint-Désert en 2001, conseiller communautaire au Grand Châlon en 2004, président du Pays du Chalonnais en 2005, maire de Châlon-sur-Saône depuis 2014, conseiller régional depuis 2015.
  • Situation familiale : en union libre, père d'un enfant et beau-père de deux enfants

"Je suis vraiment un pur produit de la démocratie municipale. À 22 ans, j'ai été élu pour la première fois dans le conseil municipal d'un village de la côte chalonnaise de 800 habitants et depuis 2014, je suis maire de Chalon-sur-Saône qui compte 47.000 habitants. Vous voyez, ça me permet d'avoir une comparaison intéressante entre la ruralité et le milieu urbain, et avec les besoins de la population à chaque fois. Je suis conseiller régional depuis 2015, mais mon ADN ce sont mes mandats municipaux, mes mandats de proximité, pour moi ce sont les plus importants."

Nom de la liste : Pour la Bourgogne et la Franche-Comté

  • Étiquettes politiques : Les Républicains

Quelle est votre vision pour la Bourgogne Franche-Comté ? Pourquoi vous présentez-vous ?

Je me présente parce que je suis frappé du risque de déclassement que nous subissons en ce moment. On est la seule région de France à perdre des habitants. Ça veut dire qu'on a une partie de la population qui quitte le territoire notamment les jeunes, pour essayer de trouver du travail ailleurs, et ça, c'est un vrai enjeu qui doit nous alerter. On a une région extraordinaire. On a une qualité de vie extraordinaire, mais on n'attire pas, on repousse peut-être même les jeunes.

J'ai regretté que pendant le mandat qui vient de s'écouler, on ait fait l'impasse sur un certain nombre de thèmes qui nous paraissaient importants : la sécurité de nos concitoyens, la santé qui n'a pas été prise à bras le corps, alors que c'est un enjeu énorme, on n'a pas mis assez d'argent sur le développement économique, et aujourd'hui on est obligé de colmater des brèches et hélas, on est challengé par de grosses régions voisines qui sont très concurrentielles par rapport à nous (Rhône-Alpes, bassin parisien, la Suisse).

Je pense qu'il faut que l'on muscle la Région en la rapprochant de ses concitoyens en la décentralisant : que les élus de Bourgogne gèrent les dossiers bourguignons et les élus de Franche-Comté gèrent les dossiers francs-comtois. C'est aussi ramener du service à la population en matière de sécurité, de santé, etc. L'enjeu est aussi de doper notre économie. C'est un travail colossal, mais ça me motive. Je pense qu'on a maltraité les racines des Bourguignons et des Francs-Comtois, je veux juste leur redonner leur fierté, pour moi, c'est essentiel.

Quels sont les cinq points prioritaires de votre programme ?

  • La décentralisation : on crée des maisons de la région dans chaque département afin que les habitants puissent rencontrer des agents et des élus pour répondre à leur question.
  • La sécurité : nous créerons un fonds de concours qui aidera les communes et les entreprises à se vidéo-protéger.
  • La santé : lutte contre la désertification médicale, dès cette rentrée si on est élu, tous les lycées de la région seront dotés de purificateur d'air. On aidera les hôpitaux de proximité par l'investissement pour qu'ils continuent d'avoir des équipements qui répondent aux besoins de santé de la population. Et enfin, l'aide à l'accompagnement de la perte d'autonomie afin que nos séniors puissent rester le plus longtemps possible à leur domicile.
  • L'emploi : mettre le paquet sur l'industrie, sur les petits commerces, l'aide à l'agriculture, le tourisme et l'orientation des jeunes.
  • Le développement durable, l'environnement : on est confronté au réchauffement climatique, des épisodes de sècheresse importants donc l'enjeu est l'adaptation de nos logements de nos villes et de nos villages, mais sans idéologie. Je ne suis pas favorable à l'éolien. On soutient la filière nucléaire, on soutient la petite méthanisation, on soutient l'hydroélectricité et on n'est pas contre l'hydrogène.

Comment vous différenciez-vous par rapport aux autres listes ?

Le terrain, le terrain, le terrain. Je suis un élu local, j'ai mis plein d'élus locaux sur mes listes, et je ne suis pas là pour critiquer Madame Dufay, et mes autres concurrents (à part Monsieur Odoul), mais je pense qu'aujourd'hui une administration qui se respecte, une démocratie qui se respecte c'est lorsque l'on gouverne avec les gens. Mon projet de décentralisation répond vraiment à un besoin de proximité. Mon projet de création de la Maison de la Région sur le terrain, c'est un enjeu de proximité. À partir de là, je pense que c'est ce qui fait la différence. Je trouve qu'il y a beaucoup de théorie et pas assez de pratique dans le programme de mes concurrents. Je veux une région de terrain, c'est vraiment ce qui m'intéresse.

Le message Gilles Platret aux habitants de Bourgogne Franche-Comté

"Au moment où nous parlons, les électeurs sont en train de se décider sur leur vote. Il faut qu'ils pensent au programme et à la personne qui le porte. Ils engagent leur vie pour 7 ans, la vie des entreprises, la vie de l'agriculture, la vie des jeunes et de leur orientation professionnelle, la vie des lycéens, la vie des usagers du TER, la vie de beaucoup d'associations. Ce n'est pas neutre une Région, c'est le plus gros budget localement (2 milliards d'euros), après l'État.

Il faut se demander si le projet correspond à ce que j'attends et si la personne qui le porte peut être président de Région de manière honorable demain. C'est la question qu'il faut se poser. Je suis de droite et j'ai du respect pour les idées de gauche, j'aime le débat, et je pense que 20 ans de gouvernance de la même famille politique, le Parti socialiste en l'occurrence, ce n'est pas une bonne chose, il faut renouveler un peu les cadres, ramener des idées et des pratiques nouvelles."

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